Eat local † mini intrigue - feat Basile & Aaron & Aliénor

Date d'inscription : 11/06/2018

Mini-intrigue : Eat local

Explication

Coucou à vous mes p'tits poulpes! Eat local † mini intrigue - feat Basile & Aaron & Aliénor 88593234

Pour cette mini-intrigue il n'y a pas d'ordre de tour établi. Vous postez comme vous le pouvez. On compte sur vous pour ne pas larguer vos partenaires en enchaînant les réponses ping-pong avec un seul partenaire au détriment d'un autre.

Par ailleurs, il vous est possible de discuter dans ce sujet. Ce sujet est là pour permettre aux participants de discuter entre eux si il y'a besoin de mettre certains éléments au clair ou pour poser la moindre question à notre MJ.

Nous rappelons qui sont les participants : @Aliénor Renard & @Aaron Anderson & @Basile

Introduction - Pour se mettre dans l'ambiance

La nuit est souveraine et son règne s'étend depuis déjà plus d'une heure. Une obscurité presque totale envahie cette route peu fréquentée. Les quelques rares réverbères présent grésillent et luttent, plus proche du trépas que ce renard qui longe la route. Néanmoins, au loin, on peut l'apercevoir, le Rock à Billy. Son néon est tel un phare, il attire les regards, promesse d'un endroit où se poser, se reposer autour d'une tasse de café et d'une part de tarte.

Aux alentours il n'y a rien. Aucuns autres commerces ou logements. Ceux qui s'y sont aventurés le savent bien, qu'on parte d'un côté ou de l'autre, il est nécessaire de rouler une bonne quinzaine de minutes avant d'atteindre la moindre civilisation. C'est à se demander comment le dîner peut encore tenir debout. Probablement car les routiers, eux, ont entendu parler de cette recette inimitable de tarte à la myrtilles. Certains se damnerait pour leur omelette avec supplément bacon et d'autres ne jurent que par leur milkshake. Vous l'aurez compris, en dépit de son isolement, le Rock à Billy a bonne réputation.

Ce soir n'est pas l'exception. La personne désireuse de se garer sur le parking constatera que d'autres véhicules sont parqués. Pourtant... En entrant, cette même personne constatera qu'il n'y a plus personne. La musique tourne encore, jouant un morceau d'Elvis Presley. Certaines tables ne sont d'ailleurs pas débarrassées. Et par terre, c'est quoi? Une tâche de ketchup? De la confiture de myrtille? Ou quelque chose de plus inquiétant encore?

Date d'inscription : 04/04/2019

ft. Basile & Aliénor

Eat Local † mini intrigue

Il ne sait plus où il a entendu le nom de Rock à Billy, mais il a cru comprendre que c'était THE eat local à tester près de Lyon. Quand il en a laissé l'information de son envie d'aller y faire un tour, Basile a sauté sur l'occasion. Apparemment il voulait mener une enquête vers là-bas -n'a-t-il que les enquêtes dans la vie ?
Ils ont donc décidé de prendre sa voiture, après avoir étudié une carte pour ne pas se perdre en route. La nuit est tombée depuis un petit moment maintenant, les habitations commencent à se distancer jusqu'à disparaître complètement.

Le garçon assit à côté de lui se penche en avant pour mettre la radio, il change de station plusieurs fois avant de tomber sur son bonheur. Une chanson de Queen remplie le silence de la voiture, Aaron reconnait la musique comme étant "Don't stop me now". Il se laisse bercer par la mélodie avant que quelque chose vienne perturber son écoute, Basile est en train de chanter. Il quitte la route du regard quelques secondes pour regarder à côté de lui, le garçon a les yeux fermés, la bouche entrouverte, il chantonne les paroles, presque en transe. Il ne peut s'empêcher de rire doucement, il n'aurait jamais cru Basile capable de se déchaîner sur une chanson comme ça.

Ils roulent pendant encore quinze bonnes minutes avant d'apercevoir le néon, brillant tel une pleine lune dans la nuit noire. Le dîner possède un parking, celui-ci est rempli de véhicules de toutes parts. Il a du mal à trouver une place dans laquelle peut loger sa voiture, il fait donc le tour plusieurs fois avant de trouver un endroit où se garer.

Quand il sort de sa voiture il sent directement que quelque chose cloche. Quelque chose dans l'air ne semble pas normal, mais il secoue la tête, se disant qu'il a eu assez de problèmes récemment et que c'est peut-être simplement son imagination qui lui joue des tours. Mais il regarde quand même dans la direction de Basile, pour se rassurer. L'homme avec lui ne semble pas déranger le moins du monde, mais ça ne veut rien dire, Aaron a apprit à connaître le garçon, il n'est pas trop du genre à montrer qu'il est inquiet.

Ils se dirigent ensemble vers le bâtiment, Basile est toujours en train de chantonner les paroles de Queen, ce qui le fait sourire. On dirait bien qu'il a trouvé le péché mignon du garçon. Alors qu'ils s'approchent de la porte, cette sensation étrange grandi dans son ventre, comme si son instinct lui criait de fuir, que quelque chose de mal se trouvait derrière cette porte. Mais il fait le sourd, il remercie Basile qui lui tient la porte tel le gentleman qu'il est et rentre dans le eat local.

Une chanson d'Elvis Presley joue en fond dans le lieu, des effluves de nourriture embaument la pièce mais il n'y a personne. Son ventre se serre, il redoute le fait d'avoir raison. Basile semble tout aussi intrigué, comme si lui non plus ne s'attendait pas à ça. Il s'avance tous les deux, chacun de leur côté, l'endroit donne cette impression de sortir d'un film post-apocalyptique. Les tables ne sont pas débarrassées, des plats sont encore en cours de dégustation et il croit entendre l'eau couler dans la cuisine. Que c'est-il passé ici ?

Aaron avance un peu plus loin, observant chaque millimètres qu'il rencontre sur son passage, il essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer ici. En continuant de marcher il tombe sur une tâche rouge, son cœur s'affole, il se répète en boucle dans sa tête que ce n'est qu'une tâche de ketchup, ou de confiture, ou de colorant. Bref, tout ce qui peut être rouge, sans être du sang pour autant.

Eat local

feat Aaron & Aliénor

T'es grand, t'es beau, intelligent et gentil. Si tu le voulais tu pourrais profiter de tes soirées à sortir, rencontrer du monde et t'éclater sur la piste de danse. Oui. Tu le pourrais mais l'oisiveté n'est pas dans tes gênes. Tu éprouves ce besoin presque maladif de te rendre utile, de servir à quelque chose. Pire encore, tu as constamment besoin d'occuper ton esprit pour ne pas te laisser hanter par les fantômes du passé. Alors forcément, quand Aaron t'as parlé du Rock à Billy en début de soirée, tu en as profité pour allier plaisir et travail. Surtout le travail. En soit tu n'as rien de concret mais Naëlle, une médium, t'as téléphoné un peu plus tôt dans la journée. Elle s'est réveillée suite à un rêve perturbant. Des cris, des morts et en arrière fond la chanson Jailhouse Rock d'Elvis Presley. Au début ça n'avait pas grand sens, ni pour toi ni pour elle. Jusqu'à l'intervention d'Aaron. Tu ne lui as bien évidemment pas parlé de ta discussion avec la médium. Pourquoi inquiéter inutilement le pauvre Aaron?

En tout cas, c'est ainsi que vous embarquez tout les deux dans l'auto. Tu profites d'être côté passager pour tripoter la radio et quand, par chance, tu tombes sur la chanson Don't stop me now de Queen, tu te sens pousser des ailes et surtout... Tu pousses la chansonnette. Une chance que tu sois coincé dans l'auto car tu te serais volontiers dandiné dans tout les sens. La diffusion terminée, toi, tu continues à te la passer dans la tête et tu la fredonnes du bout des lèvres. On t'as perdu. C'est foutu. A fond dans ton délire c'est à peine si tu prends conscience du temps qui s'écoule.

C'est presque surpris que tu vois Aaron se garer. Presque seulement car un sentiment étrange se profile et s'infiltre en toi. Sauf que tu l'occultes très facilement, occupé à fredonner que tu es. Tu aurais tellement tout donner pour voir Queen en concert mais c'est une chance que tu n'as jamais eu... pas avec ton don qui te bouffe. Par contre, en sortant de la voiture, là, oui. Tu perçois une drôle d'énergie... ou plutôt une absence totale d'émotion malgré les nombreuses voitures garées. Bien qu'inquiet, tu n'en montres rien. Aaron doit deviner quelque chose car tu perçois son hésitation mêlé à la préoccupation. Pendant un instant tu songes à prendre quelques armes que tu as laissé dans le coffre d'Aaron mais ça ne ferait que l'alerter et surtout, ça n'est peut-être rien.

Pour te donner un air insouciant, tu continues de fredonner et tu passes devant Aaron pour lui tenir la porte. Non seulement c'est ancré en toi, la politesse, mais c'est aussi pour t'assurer que rien ne va lui sauter à la figure dès son entrée. Ce que tu remarques en premier une fois à l'intérieur c'est l'absence de gens. Tu comprends un peu mieux pourquoi tu ne ressentais rien. Toutefois, la musique joue encore, les tables ne sont pas débarrassées, il n'y a personnes. Ni clients ni employés. Cette fois ça devient étrange. Plus encore quand tu reconnais la chanson qui se joue actuellement : Jailhouse Rock.

Aaron prend une direction et toi une autre. Bien que tu n'es pas l'odorat d'un vampire ou d'un lycan, tu perçois une effluve qui ne t'es pas inconnue. Une odeur de rouille subtile qui te guide jusqu'au comptoir. Derrière le comptoir se trouve un couloir qui mène au cuisine. Tu ne peux voir l'intérieur des cuisines puisqu'un rideau sert de porte mais tu le sens... l'effluve devient plus forte vers là-haut.

— Aaron, que tu appelles sans pour autant détacher ton regard de ce rideau.

Date d'inscription : 19/03/2019

☾ L’américanisation aux portes de Lyon. Aliénor l’observait, désireuse d’avaler l’Europe, pressée contre les bâtis comme elle s’était pressée plusieurs années avant sur l’artère de Berlin. Elle était séduisante, fardée de néons et d’huile de friture, intimant des grondements aux estomacs et la folie des jeans. A l’apogée d’un siècle et au déclin d’un autre, elle avait le charme d’une femme un peu trop ronde tenant dans sa paume une pâtisserie en carton. Aliénor sondait ses entrailles une main contre son abdomen, l’autre contre le cuir du levier de vitesse. La pleine lune l’attendait à Argentière. Son sac de voyage sur la plage arrière et sa compile de cassettes étendue sur le siège passager, elle s’imprégnait de ces instants comme des ciels cotonneux et sombres avant l’orage. La 604 ronronnait sur l’asphalte, suspendue à ses décisions. L’obscurité d’une route ou l’attraction de quelques néons. Immobile sur sa voie, elle s’engagea finalement sur le parking du restaurant, répondant à son estomac par quelques jeux de doigts écrasés sur son ventre.
Le gravier éclatait en milliers d’éclats sous ses pneus. A défaut de trouver une place, elle avait enclenché son frein à main devant les portes du diner. Elle comptait sur les contestataires pour lui rappeler de déplacer sa voiture. Dehors la nuit avait le bruit sourd du silence et le timbre d’un Elvis à son ovation. Aliénor leva les yeux sur la porte, vacillante sur ses pieds en quête de bruits et de normalité. Elle avait marqué une pause, laissant tournoyer ses clés contre ses phalanges avant de saisir l’une d’entre elles entre indexe et majeur. Le métal s’imprimait doucement contre les courbes de sa paume. Poing fermé et yeux hagards, elle se laissa happer à l’intérieur du diner déserté.

« Encore vous. »
Aaron Anderson se tenait debout dans la pièce, présent une nouvelle fois là où on ne l’attendait pas. D’un allié il prit l’allure d’un étranger, extirpé d’une rencontre et mis en scène dans le plus macabre des silences. Aliénor jeta un regard à son comparse. Son ombre l’aurait avalée, étirée de plusieurs mètres par les lumières du comptoir. Les tables vomissaient fritures et sodas, les sièges aussi vides et fumants qu’après une descente du Conseil dans un repère de vampires. Elle aurait fait bouffer à Elvis ses pas de danse s’il n’avait pas été le dernier fantôme à se divertir dans la pièce. Une main pressée contre ses clés et la seconde prête à saisir l’arme tenue dans sa botte, elle entrouvrit les lèvres et leur laissa une chance de s’expliquer.
« Tueurs en série ou nostalgiques du régime communiste ? » - Son cœur balançait.
L’odeur du graillon la prenait aux tripes et lui fit rapidement oublié celle du sang coagulé.
« Ecoutez, je récupère un truc à manger et vous laisse terminer vos affaires. »

Spoiler:

Date d'inscription : 11/06/2018

Mini-intrigue : Eat local

Les lumières du dîner vacillent un instant, le jubebox cessent de crachouiller ses chansons d'une autre époque... quant aux lampadaires présents sur le parking ils s'éteignent pour ne plus jamais se rallumer. Il est presque impossible de voir ce qui se trame à l'extérieur. Les voitures sont tout juste des silhouettes sombre peintes sur un tableau plus obscurs encore.

Maintenant que le jukebox a cessé de fonctionner vous pouvez l'entendre, à condition de tendre l'oreille. Des bruits étouffés. Des appels au secours. Des points qui tambourinent contre une porte. Si vous décidez de suivre ces appels de détresse alors cela vous mènera tout droit en cuisine et plus particulièrement dans la chambre froide. Une scène bien macabre vous y attendra. Des corps mutilés, grignotés et ensanglantés seront entassés. Plus besoin de chercher bien loin où se trouve les clients et les employés. Toutefois vous y trouverait un pauvre sexagénaire, unique survivant de ce drame.

Vous pouvez toutefois ignorer cette piste, préférant prendre votre voiture et rentrer. Oui. Vous le pouvez... D'ailleurs que vous ayez pris cette décision ou non, un vacarme assourdissant et inquiétant éclate dans le parking. Cela ne dure toutefois pas longtemps mais on ne va pas se mentir ce n'est pas très engageant. Si vous sortez vous aurez vite fait de remarquer les pneus crevés sur absolument toutes les voitures. Des traces de griffes immenses. Certains des véhicules ont même été retournés.

@Aliénor Renard, si après tout ça tu as encore faim, sache qu'il y'a une tarte à la myrtille intact sur une des tables. Bon appétit.

Eat local

feat Aaron & Aliénor

La peur a planté ses crocs à travers les âmes présentes en ces lieux. Tu le ressens et ça vibre à l'intérieur de cage thoracique. Une sueur froide dans le dos et l'estomac en vrac, ton instinct te montre la voie à suivre. Les prunelles rivées sur l'arrière de comptoir, tu interpelles Aaron mais il ne vient pas. Sûrement à cause de la nouvelle venue dans les lieux. Curieux et surtout prudent, tu te détournes des cuisines pour aviser la jeune femme. Tu avances lentement pour mieux l'apercevoir mais t'arrêtes bien vite pour ne pas l'inquiéter outre mesure. Visiblement, Aaron et l'inconnue semble se connaître... et pas pour le meilleure. Ton regard vacille entre le demi démon et la demoiselle. A sa question tu affiches ton air penaud.

— Aucun des deux.

Qu'importe ta réponse elle n'éprouve qu'une envie, celle de partir et tu la comprends. Est-elle sensible à la terreur qui traîne ici? Une emprunte laissée par un sentiment à vif partagé et ressenti par plusieurs entités. La rencontre aurait pu se clôturer là, la blonde s'engageant vers la sortie, te laissant seule avec Aaron. Sauf que les lumières vacillent. Le premier signe d'une catastrophe à venir. Le jukebox cesse de cracher sa mélodie. Un silence pesant règne mais très vite, tu entends autre chose. Au début tu es bien incapable de définir de quoi il s'agit alors tu tends l'oreille.

— Vous entendez? que tu demandes.

Sourcils froncés par la concentration, tu te tournes à nouveau en direction des cuisines. Tu es presque certains d'entendre des bruits étouffés. Des cris? Autre chose? Tu amorces un mouvement et aussitôt un vacarme assourdissant explose à l'extérieur du dîner. Tu sursautes, prit de court, et tourne immédiatement sur tes talons pour examiner l'extérieur à travers les fenêtres. Sauf que la pénombre dévore le parking, t'empêchant d'y voir quoi que ce soit.

— Je vous déconseille de sortir...

Tu ne sais pas encore ce qui a causé la disparition des employés et des clients mais tu soupçonnes la chose responsable de tout ça encore présente. Soucieux pour la jeune femme, tu intimes d'un mouvement de tête à Aaron de veiller sur elle. Au moins le temps que tu ailles vérifier ce qui se trame dans les cuisines.

Bien qu'avec tes grandes jambes tu peux fouler de grandes distances rapidement, tu prends tout ton temps, vigilants et aux aguets. Tu t'assures qu'aucun danger ne rôde au sein même de l'établissement et tes pas te guident jusqu'à la chambre froide. Les bruits s'intensifient. Les cris. Du tapage contre la porte. Il y'a quelqu'un! Alors tu t'empresses d'ouvrir la porte pour y trouver deux choses. La première : un véritable carnage, des corps déchiquetés, démembrés et cisaillés. Certains ne ressemblent à rien de plus qu'à un amas de chair sanguinolent. Et parmi ce carnage se trouve la seconde chose, un pauvre vieillard frigorifié et terrorisé. Ton premier réflexe est donc de le sortir de là et de retirer ton manteau pour les passer sur les épaules du vieil homme.

— J'ai trouvé quelqu'un! que tu hurles à l'intention d'Aaron et de la jeune femme.

Il pourra sûrement vous éclairer ce qui se trame. Précautionneux tu guides le vieillard jusqu'à une table. Pour le moment le pauvre est hagard, sûrement terrorisé par ce qu'il a vu. Tu ne parviens toutefois pas à déterminer le flux de ses émotions, parasités par les relents de peur qui pollue l'environnement.

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