Shake your groove thing † feat les membres du fofo

 « C'est un risque à courir. »

Que d'abandonner son sceptre phallique, n'est ce pas @RAEGAN S. ZIEGLER ? Il est évident que sans ce symbole de toute puissance entre ses mains, plus rien ne la protégera des crocs affamés du grand méchant loup. Malone se demande si le rhum ne lui a pas monté à la tête, il faut dire qu'il a sifflé ses deux verres avec un peu trop d'enthousiasme. Tout ça, c'est la faute de Nathaniel de toute façon, c'est toujours la faute du pirate. Mais ces théories philosophiques sur l'utilité d'un balais à chiotte comme rempart contre le reste du monde lui paraissent néanmoins très pertinentes. Comme quoi, Malone réfléchit encore mieux quand il est bourré. Raegan est une véritable bombe et elle s'accrochait peut-être à son balais pour éloigner les prédateurs, histoire d'avoir la paix. Autrement, il y a fort à parier qu'une horde de mâles en furie se seraient battus pour tenter de la séduire. Il s'attend plus ou moins à se prendre un râteau, à ce qu'elle refuse poliment son invitation pour retourner à son travail. Et pourtant, les doigts se referment sur les siens et il semble à Malone que l'ambiance se réchauffe soudain de quelques degrés. A son sourire, il lui offre une réponse flegmatique. S'il sait danser ?

« Pas du tout. »

Autant assumer jusqu'au bout sa venue dans cet enfer. Malone espère ne pas regretter sa décision pendant qu'il se faufile dans la foule avec son amie pour rejoindre la piste. Sous les boules à facettes, la musique se transforme et Malone se crispe un peu en s'apercevant qu'il existe aussi un karaoke. C'est lui ou le mec chante complètement faux ? Pourtant, il fait rapidement abstraction du chant en ayant le spectacle de Raegan sous les yeux. Elle qu'il a toujours considérée comme une gamine, il la voit tellement différemment ce soir. C'est une femme horriblement sexy qui danse comme une déesse. La façon dont elle se déhanche dans sa mini-robe lui fait oublier l'inconfort de la situation et il lui renvoie un sourire, admirant les lumières qui se reflètent dans ses yeux. Lorsqu'elle se rapproche pour mieux lui parler à l'oreille, il l'entoure de ses bras avec naturel. Pour lui répondre, il est bien obligé de la maintenir contre lui ce qui est une excuse fort agréable.

« Ça aurait été un crime de ne pas te faire danser. J'ignorais que tu étais aussi douée... »

De son coté, il ne bouge pas trop, il se contente de légers mouvements, sans relâcher Raegan.

«  Le problème, c'est que je n'aurai plus envie de te libérer »

Une confidence sur un ton blagueur et pourtant, ce n'est pas si faux. Lorsqu'il pose les yeux sur sa gorge, il la trouve si fragile... et tentante. L'instinct carnassier réchauffe le regard de Malone. Le danger suinte de son aura, malgré lui. Mais ses gestes restent délicats et dans un sourire léger, il cède à une impulsion pour prendre sa main et la faire tourner sur elle-même.

De toutes les femmes de la soirée, Coraline est de loin la plus belle et la plus rayonnante. Il espère jalousement que l'assemblée masculine soit essentiellement composée d'humain. Des humains mâles incapable d'admirer la beauté de Coraline et ainsi incapable de poser leurs regards immonde sur SA fantôme. Bien évidemment il souhaite qu'elle s'amuse, qu'elle profite de la soirée mais il veut qu'elle en profite avec lui. C'est donc avec grande sincérité qu'il la complimente et pendant un instant elle semble en être flattée. Mais les traits de son si magnifique visage changent et la pic fuse. Le nécromancien arbore alors son sourire séducteur et se rapproche d'un poil. Sa grande stature la domine et il est obligé de se pencher vers elle pour lui parler.

— Ces femmes n'ont aucune importance, qu'il lui assure avec douceur.

Il s'approche encore peu, s'apprête à poser une main sur la hanche de la fantôme. Il est prêt, oh que oui, il prêt à lui dire qu'il n'attendait qu'une seule et unique personne : elle. Il est prêt à l'inviter à danser pour lui montrer une bonne fois pour toute qu'il n'y a qu'elle mais rien ne se passe comme prévu. Une blonde le bouscule. La blonde en question trouve son costume génial... et lui... et lui il la trouve d'une beauté rayonnante. Semblable à la première merveille du monde. Coraline? Il l'oublie un instant. Il se redresse pleinement et se tourne pleinement vers cette inconnue à la chevelure remarquable. Sourire enjôleur sur les lèvres, il pose un regard de braise sur la blonde en question.

— Votre tenue aussi est pas mal mais il ne rend pas vraiment hommage à la beauté qui émane de votre personne. Puis-je vous inviter à prendre un verre?

L'hilarité vous prend toute les deux au tripes. La vision d'un Basile chantant et balançant ses souliers est tout simplement comique à t'en couper la respiration pendant un moment. Les larmes te montent aux yeux tant que tu ris. C'est agréable de repousser au loin tes vieux démons, de réellement profiter d'une soirée sans avoir touché une goutte d'alcool. Pour le moment.

— Je crois bien que oui, il est possédé par le démon de minuit.

Puis tu sens la main de Dora se glisser dans la tienne. T'hésites, perturbée. T'y vois là un geste anodin mais en est-ce vraiment un? Tu as toi même attiser une flamme en l'invitant à danser. Prétendre l'ignorer est une insulte pour ton intelligence et celle de Dora. Tu n'es pas idiote ni aveugle, tu as bien remarqué que tes charmes agissent sur l'adolescente. Tu ne souhaites pas la gonfler d'un espoir vain mais tu veux malgré tout qu'elle profite de la soirée, qu'elle s'éclate. L'avoir à tes côtés c'est aussi l'assurance qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains. Le Seven Devils n'est pas un endroit fréquentable. Tu le sais très bien. Alors tu gardes sa main dans la sienne, tu te concentres à nouveau sur elle et tu reprends ta danse. Ton corps se mouve et tes hanches se balancent au rythme de la musique. Terrible tentatrice. Tu aimes être regardée, admirée. Tu veux qu'elle aussi se sente admirée par la foule, qu'elle brille par sa beauté car Dora est un diamant brut qu'il se doit d'être poli correctement. Si belle et si jeune. Tu rapproches ta carcasse, glisse ta main libre dans ses cheveux pour les ramener en arrière et ramène tes lèvres vers son oreille. Ton souffle brûlant se heurte à son derme lorsque tu prends la parole contre ses esgourdes.

— Tu veux que je te paie un verre? Ou deux.

Thème Talon haut, tenue de petasse et j'étais prête. Les filles avaient absolument tenue à transformer mes cheveux et les plaques normalement trop lisses que je me trimballais partout avaient été gaufrés à en exploser. J'étais pas super canon mais je me matais depuis vingt minutes dans le miroir en faisant des poses bizarres et les filles se maraient tellement qu'elles étaient à deux doigts de l’exposition. Le dernier verre de shooter engloutit et nous étions partie. J'avais envie de foutre des couleurs de partout et les bras ouverts, j'avançais dans les rues, faisant l'avion en sautant de partout. Bon, à l'exception de l'énorme tâche de boue qui décorait maintenant mon pantalon, j'étais approximativement présentable et le videur du penser la même chose alors qu'ils nous laissaient entrer. Nos haleines sentaient juste assez l'alcool pour que nous ayons envie de danser. Encore encore et encore. Jusqu'au bout de la nuit même. Crêpe devait certainement bouder dans l'appart parce que je ne l'avais pas croisé de la soirée et il était sagement resté caché alors qu'une armée de nana en soutient gorge se baladaient.

Je ne mis pas longtemps à trouver le DJ et à lui demander une nouvelle musique avant de sauter sur la piste, dandinant mon cul comme si j'étais née pour ça. C'était pas vraiment le cas mais je devais l'avouer, j'avais un léger penchant pour les musiques qui gueulaient dans le enceinte. Puis c'est là que je l’aperçu. Lui. Le merveilleux. L'unique. Le putain de karaoke !

Je n'eus besoin que d'un coup de coude pour que Justine m’emboîte le pas et c'est en s'égosillant sur Les démons de Minuit que nous choisîmes de commencer la nuit. Pas besoin de plus. Juste la vodka qu'apportait Alexandra et nos voix de crécelles qui en arrivait presque à couvrir la musique pour ceux qu'étaient trop proches de nous. J'aimais être au centre de l'attention, je devais l'avouer. Et voir les regards interloqués de cette armée de clown d'Elvis avait de quoi me faire mourir de rire.

La tuile! Il a tripoté la mauvaise fesse. Comment il va expliquer ça à Maeve? Parce que ouais, il a décidé d'être toujours honnête avec Blondie. Donc forcément qu'il va lui raconter sa petite mésaventure. Il imagine déjà sa magicienne des ascenseurs sourire de manière espiègle, se riant de la maladresse de Marcus. Ouais. Au final pas de quoi craindre les foudres de Maeve. Elle va comprendre. Toutefois, pressé comme il est de s'éloigner de la paire de fesses maltraitées, il se laisse bousculer par une rousse au passage. @ANYA COSTELLO-GOLDSTEIN, la rousse en question, lui demande de s'excuser et lui, il se fige, son regard se perdant immédiatement dans ce décolleté des plus vertigineux.

— Désolé.

Bien qu'il affirme être désolé, un large sourire étire son visage de petit con. Difficile de le croire mais il se ressaisit très rapidement. Maeve. Lui, il veut retrouver sa sorcière bien aimée. Pas une seule fois le lycan ne remarque l'air courroucé de son interlocutrice. Car de vous à moi, il n'a pas spécialement remarqué son visage si vous voyez ce que je veux dire par là. En tout les cas, le québécois retourne tracer sa route. Par moment il se dresse sur la pointe des pieds tel un suricate dans l'espoir de la voir. Il réfléchit. Peut-être qu'elle est ailleurs. Les toilettes des femmes! Ouais! Il n'a pas encore vérifié cet endroit! Alors il joue des coudes, se fraie un passage parmi les danseurs. Par moment il se perd un peu, regardant quelques décolletés par ci, quelques fesses par là. C'est un endroit très distrayant, dis-donc.

Lorsqu'il entre dans les toilettes pour femme, il voit une blonde, @ANNABELLE DE HABSBOURG. Bien qu'elle soit blonde, elle ne ressemble en rien à Maeve. En fait elle plus l'air d'un panda triste. Hum. Qu'est-il censé faire, très exactement? Il se pose la question, une main se calant derrière sa nuque.

—  Vous avez besoin de quelque chose?

Mouchoir? Verre d'eau? Solitude? Un truc pas trop compliqué, si possible ni de chronophage. Il a une demoiselle a retrouvé. D'un autre côté quel genre d'homme serait-il de laisser une femme dans un état pareil? C'est compliqué.

La situation lui échappe lorsqu'il approfondie le baiser. Ce contact s'éternise sans pour autant que ça lui déplaise. Prétendre qu'il ne sait pas user de sa langue serait un mensonge et en cet instant, mentir n'est pas dans ses préoccupations. La chasseuse se surprend à apprécier cet échange autant que ça la dérange et lorsqu'enfin il décide à la repousser, un sourire satisfait s'esquisse sur son visage. Oh oui qu'elle est satisfaite d'être parvenue à le déstabiliser. Une satisfaction suffisamment importante pour camoufler sa propre stupeur. Ses claires prunelles pétillent de malice à la question d'Anthony. Ce qu'elle a fait? La blonde feinte la réflexion, son corps s'approchant à nouveau du chasseur. Sauf que cette fois, elle garde une certaine distance de sécurité pour ne pas empiéter la bulle personnelle du brun. Elle se mordille la lèvre, un brin provocante dans sa manière de se tenir, de l'observer.

— Je crois que je t'ai embrassé. C'est ce que font les grandes personnes, des fois.

Elle conclut par un clin d’œil pour mieux se tourner vers le comptoir, rompre le contact visuel. L'envie la tiraille de recommencer, de s'échouer dans les bras du chasseur le temps d'une nuit. Est-il aussi passionné dans un lit qu'au combat? La curiosité de Roxane attise un feu dans le creux de ses reins qu'elle veut étouffer au plus vite. Elle joue la maligne mais en vrai, elle est probablement aussi déstabilisée qu'Anthony. Et elle commande un mètre de shooter, ignorant comme elle le peut la présence du chasseur.

Sans mon sceptre phallique je me sens libre de festoyer, libre d'être au côté de @Malone Farrell pour le reste de la soirée. Je me sens comme dans un rêve, ou mieux encore, dans un conte de fée. Quoi que... lorsqu'on prend le temps de décortiquer et d'analyser les contes de fée, ça n'a rien de joyeux ou de gratifiant pour la femme. Alors je préfère l'idée du rêve car il a cette notion d'éphémère, de fragile et cela nous représente bien. Cet instant entre Malone et moi ne peut durer au mieux que le temps de la soirée ou au pire, le temps de cette danse. Dès demain, je ne serais que la fille de la bibliothèque. Cette fille avec laquelle il aime se masturber intellectuellement mais sans plus. Je me rapproche de lui, le remerciant sincèrement pour cette danse. De manière agréable, Malone me surprend en enroulant ses bras autour de moi. Ce geste si simple suffit à gonfler ma poitrine d'un je ne sais quoi, un sentiment qui m'emplit de chaleur. Je suis bien, là, contre lui. Je peux m’enivrer de son odeur, imaginer les pulsations de son coeur contre sa poitrine. Est-ce qu'il bat la chamade? Car le mien il s'emballe et manque un battement sous les compliments de mon ami. Il me trouve douée pour danser? Un rire m'échappe, à la fois flattée et gênée. Mes prunelles levées vers les siennes, je me mordille la lèvre dans l'espoir d'étouffer ce sourire niais qui cherche à éclore sur mon visage. En vain.

— Tu ignores encore bien des choses à mon sujet, Malone.

La réciproque est vraie. Il y'a tant de choses que j'ignore à son sujet mais j'espère qu'avec le temps, on comblera cette lacune. Toutefois, je garde cette pensée pour moi et de toute façon, ce qu'il me dit ensuite grille complètement mon cerveau et enflamme mes joues. Que dois-je comprendre? Si il ne désire plus me libérer... c'est que lui aussi il se sent bien en ma compagnie? C'est bien ça? Où est Alex? Elle n'est jamais là quand y'a besoin! Comment je dois l’interpréter? Bien que mon esprit tourne à plein régime, je sens comme un changement dans l'air. C'est à peine perceptible et moi-même je ne saurai le décrire mais l'espace d'un instant j'ai perçu un changement. Mon instinct de potentielle s'est éveillé. Non, je ne dois pas céder à la paranoïa. C'est sûrement un réflexe inconscient pour m'empêcher de me laisser aller. Mon cavalier m'attrape la main et décide de me faire tourner sur moi-même. Je me prête volontiers au jeu, riant de ce petit tour. Pour un homme prétendant ne pas danser, il sait comment me distraire et m'amuser.

— Encore, que je réclame.

Sa main dans la mienne, je recommence. Je me sens comme une gosse l'espace de quelques secondes. C'est tellement bon de lâcher prise, pour une fois. De n'être qu'une jeune femme parmi tant d'autres. A moitié hilare, je me retrouve contre lui et mes bras s'enroulent autour de son cou. Je vais trop loin. Beaucoup trop loin, n'est-ce pas? Ma respiration se coupe un instant lorsque mon regard navigue entre ses yeux magnifiques et ses lèvres tentantes. Bon sang, mais que suis-je en train de faire? Il va me prendre pour une glu! Ou une espèce de boomerang. Lui il me fait tournoyer pour m'éloigner et moi je reviens à la charge. Boomerang ou yoyo? Personnellement je préfère le yoyo. Tu divagues, Raegan! Je déglutis. J'hésite. En désirant m'approcher un chouilla plus, je lui marche involontairement sur le pied. Merde. Je vois ça comme un signal et je retire mes bras, en profitant pour reculer d'un pas.

— Désolée.

Avec de pareils éclairages, normalement, Malone ne va pas remarquer le rouge qui colore mes joues. Le rouge de la honte et de la gêne. Je me sens tellement idiote. Est-ce qu'il a compris? Est-ce qu'il a deviné mon désir profond de l'embrasser? Non parce que si c'est le cas... la honte. Vraiment. Comment je vais me sortir de là? Je ne peux même pas foutre ça sur le compte de l'alcool. Je suis sobre!  

La fête est assurément au rendez-vous. Les corps s'échauffent sur la piste de danse et l'alcool coule à flot. Absolument tout est prévu pour passer une soirée des plus mémorable... La plupart des fêtards ont bien l'intention de rester au Seven Devils jusqu'au petit matin mais vivre sur la bouche de l'enfer n'est ni une partie de plaisir ni une aire de repos.

Le sol tangue sous vos pieds. Les rares objets accrochés aux murs s'effondre au sol tout comme les boules à facette. Attention à vous, ce serait dommage que vous en preniez un en pleine face. Au niveau du bar, les étagères où trônait les bouteilles d'alcools se fracassent. Le tintamarre de la musique cesse. Certains ont du mal à le réaliser et pourtant... oui, il s'agit bien d'un tremblement de terre. Pour les curieux, il s'agit d'un tremblement à magnitude 4.

Le bras-droit du propriétaire, Aubrey, un grand rouquin aux épaules massives se met debout sur le bar afin d'annoncer la triste nouvelle : la fête est terminée.

HRP → Un résumé des posts précédant sera fait dès demain. Et bien évidemment, vous avez la possibilité de répondre pour mettre un point final à votre intervention dans le sujet. C'est même fortement recommandé.

Je me rends compte, trop tard, que je lui ai pris la main. Alors que je m’apprête à me traiter de tous les noms, à ma grande surprise elle n’a pas l’air de se dérober et n’a pas non plus l’air particulièrement choquée. Je manque de pousser un soupir de soulagement. Elle reprend la danse, plus sensuelle que jamais. Sérieux, si je ne faisais pas preuve d’un minimum de self control, je lui sauterais dessus, là tout de suite. Je ne suis pas du genre à sauter aux conclusions et tout hein, mais là, quand même, son attitude est assez explicite non ? Je veux dire, elle me drague, ça semble assez clair. J’avoue que j’ai du mal à y croire, et pourtant je sens mon coeur s’emballer tout seul. Le mieux serait de lui demander clairement. Je n’avais jamais vraiment eu de mal à être directe jusqu’à aujourd’hui, mais avec elle c’est différent. Elle est plus âgée, a plus d’expérience et elle m’impression d’une certaine manière. Sans compte qu’on ne joue pas dans la même catégorie: jamais je n’aurais cru qu’une femme si belle puisse s’intéresser à moi. Autant dire que je suis totalement désarmée. Mais après tout ils disent « fake it until you make it », donc je ne me prive pas de jouer les séductrices. Je sens mon coeur s’emballer encore plus lorsqu’elle se penche vers moi pour murmurer quelques mots à mon oreille après avoir passé sa main dans mes cheveux. Je peux sentir son odeur et comment dire… mes sens s’emballent un peu hein. Mais je n’en laisse rien paraître et affiche un sourire charmeur.

« Avec plaisir. »

En dehors du fait qu’elle me plait vraiment, j’apprécie sa compagnie. Je n’ai pas envie de faire une connerie et de tout gâcher trop vite. Ou qu’elle se mette à me prendre pour une gamine. Je la suis à travers la foule jusqu’au bar. Je suis tellement en transe que j’ai l’impression que le sol bouge sous mes pieds… Mais non attends, le sol bouge vraiment ! Je manque de tomber et par réflexe je m’accroche à la belle brune. C’est alors que l’acolyte de Nathaniel annonce la fin de la fête. C’est bien ma veine ça! Pourquoi ça doit tomber au pire moment ?? Je ne me laisse pas démonter et sourit à Savannah.

« Bon… on va prendre un verre ailleurs ? »

 

Peut-être bien que les choses déraillent encore. Qu'elles lui échappent. Mais Edwige était certainement pas venue là pour piquer le blond d'une brune sous son nez. D'ailleurs, la brune lui attire bien plus l’œil que le type en question. La sirène balbutie légèrement, sans trop savoir quoi faire. Misère. Elle inspire, avise les grosses paluches du géant et tente une esquive.

« - Eh, pas touche ! Qu'elle s'exclame, d'une voix plus dépité qu'agressive.

Ses prunelles vont et viennent du géant à la petite nana. Si elle dégage quelque chose d'étrange, Edwige n'en a cure. Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver sa liberté.

- Ok, je te laisse avec ta copine, hein ?

Et ses azures étudient attentivement les réactions de la jeune femme. A en juger par sa moue, faut croire que ses intérêts pour le mâle en rûte sont sérieux !

- Récupère-le ! Qu'elle le supplie en contournant le blond pour se coller près d'elle. Je l'ai pas fait exprès, j'te jure. J'ai paniqué et c'est sortit tout seul ! »

Mais oui Ed, comme si cette pauvre nana qui te connaît ni d'ève, ni d'adam, allait comprendre un traître mot de ce que tu baragouines. Mais, contre toutes attentes, ce qui met fin à ta soirée à nouveau désastreuse, c'est pas un combat de coq. Mais un tremblement de terre. Et la secousse angoisse tellement la sirène qu'elle lâche un couinement paniqué. Plus de paniques, plus de phéromones. Et elle n'a même pas besoin qu'on lui dise que la fête est finie pour se carapater, peu désireuse d'empoisonner l'esprit d'un autre humain.

En espérant que ledit humain ne la suive pas.

Elle devait bien l’avouer, le charme d’Elkan était en train d’opérer, et ses paroles la touchaient plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle sourit même, à la fois amusée par ses répliques de séducteur, mais aussi charmée, sans qu’elle sache comment ni pourquoi. Oui, le fait qu’il la trouve jolie lui faisait quelque chose, même si pour être honnête, elle n’était pas certaine de comprendre ce qui était en train de se passer, ni pourquoi cela semblait avoir autant d’importance pour elle. Avant qu’elle ait eu le temps de lui répondre, une jeune femme blonde percuta le sorcier et le complimenta sur son costume. C’est alors que celui-ci changea radicalement d’attitude. Il se mit à regarder la blonde comme si elle était une crème glacée qu’il mourait d’envie de dévorer. Et voilà qu’il l’invitait à prendre un verre avec lui sur un ton qui ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Une boule de sentiments violents envahit Coraline, allant de l’humiliation, à la peine, à la colère.

« Elkan? Qu’est-ce qui te prend?! »

Elle le tira par la manche avec brusquerie, mais semblait être devenue invisible à ses yeux. Poussée à bout et plus blessée qu’elle ne l’aurait cru, elle lui administra une gifle. Elle était prête à partir mais c’est alors qu’elle remarqua la détresse de la jeune femme. Pour le coup, elle n’avait absolument aucune idée de ce qui était en train de se passer. Elle était fortement tentée de les planter là, mais il y avait quelque chose qui clochait. Manifestement, la blonde n’appréciait pas les avances du sorcier, et ça ne ressemblait pas à ce dernier de forcer les choses de cette façon. Elle l’attrapa de nouveau par le bras et le secoua plus fort.

« T’es malade ou quoi, laisse-la tranquille! »

C’est alors qu’elle sentit soudain le sol se dérober sous ses pieds et elle dut s’appuyer là où elle pouvait pour ne pas tomber, le temps que le plus gros de la secousse passe. La blonde prit la poudre d’escampette, et sans qu’elle sache comment, Coraline se retrouva à devoir leur courir après.