Shake your groove thing † feat les membres du fofo

Allongé sur le dos, je fixe le plafond de ma chambre dans l'attente et l'appréhension. Première fois de ma vie que je suis obligé d'en passer par-là. Enfin, obligé, non mais Aubrey pense que ça fera mieux. Alors je l'ai écouté. Après tout c'est mon bras-droit je lui dois un minimum de confiance. Je l'entend qui arrive et la seconde d'après, je sens cette substance chaude, collante et visqueuse en même temps s'étaler sur mon torse. Aubrey me tartine de cire chaude et j'en viens à me demander pourquoi j'ai dis oui.

— Nath je viens de penser à un truc.

Un peu inquiet j'ose mon sourcil.

— Je t'écoute.
— Bah... tu crois que tes poils vont repousser après?


Bah merde alors. Je n'y ai pas pensé une seule seconde. C'est que j'y tiens à mes poils virils sur le torse mais pas le temps de répondre. Aubrey arrache la première bande et il peut m'entendre pour la première fois crier comme une gonzesse.



Pour mettre une ambiance de folie à une soirée rien de mieux que du disco. Même si le style vestimentaire de cette époque laisse à désirer on ne peut cracher sur les belles pépites musicales et on doit bien l'avouer, ils savaient bouger à cette époque. Pour l'occasion j'ai demandé à Aubrey de changer la carte de nos cocktails pour être en accord avec le thème. Toujours dans ce soucis du détail j'ai chargé Raegan d'installer les boules à facette un peu partout, de distiller des paillettes sur la piste de danse et de gonfler des ballons fluorescents. Est-ce que j'en ai un peu trop fait? Nah. Pas du tout. D'ailleurs j'ai également sortie ma tenue de l'époque, un gilet couleur argent avec le pantalon patte d'éléphants qui va bien. Le gilet ouvert car ouais faut bien mettre en avant mon torse fraîchement épilé. Pour ceux qui le désirent il y'a un espace karaoké. Un incontournable. Je veux profiter pleinement de la soirée alors pour l'occasion j'ai usé de mes connaissances pour installer un sort sur le Seven Devils. Aucune violence n'est autorisée ou possible pour les prochaines vingt quatre heures. Ainsi je suis assuré qu'aucuns vampires ne viennent s'étancher sur mes clients ou mes employés. Aubrey et moi n'auront pas à surveiller si il y'a du grabuge puisque le sort s'occupera de tout.

Avec ma robe rose à paillette ultra décolletée et méga courte, je m'attire de drôles de regards. Un peu plus encore parce que je défile sur l'asphalte en rollers. Je suis excitée comme une puce. Je dois bien l'avouer, cette fois, Nathaniel a eu une idée de génie. De. Génie. Comme une gosse, je roule jusqu'à l'agence Lloyd&Devos en riant toute seule. Ma veste en strass et mon sac sur le dos, un flyer dans la main. J'ai tellement hâte de voir la dégaine de Basile dans ce costume que j'entre à l'agence sans même me donner la peine de retirer mes rollers.

« - Basiiiiiiiiiilloooouuuu, je chantonne en filant comme le vent jusqu'à l'acceuil. Je plaque mes mains contre le comptoir avec force, avisant le brun avec un immense sourire sadique.

Je lui colle le flyer en pleine face, bras tendu et moue déterminée.

- Tu viens, c'est PAS négociable, je lâche avec force.

Dans mon dos, j'entends la voix de Jude qui beugle quelque chose d'inaudible. J'ai même pas besoin de le voir pour savoir qu'il est d'une part, complètement déchiré et, d'un autre, carrément partant. J'hausse un sourcil en direction de Basile, l'air de lui dire : « Ton patron y va, tu viens aussi. »


Je pensais que la soirée serait géniale, mais pas à ce point. Mes paupières rougies et humides s'écarquillent devant un Aubrey contrit et moulé dans une tenue ridicule. Le grand roux me lance un regard boudeur, l'air gêné.

« - … Nathaniel m'a forcé, qu'il marmonne en prenant mon sac.

Tant de fragilité dans un grand bonhomme comme ça, ça n'a pas de prix. Il a l'air d'un gamin coincé dans un corps trop massif et moi, je lâche un rire incontrôlable. Rire qui ne s'arrange pas dès que je vois Nathaniel dans le fond.

- Y … Y a une caméra dans le sac, surtout, ne loupe rien, ok ?»
Je parviens à articuler entre deux crises respiratoires. 

Dans mon dos, j'en connais un qui n'en mène pas plus large à cause du costume que je l'ai forcé à enfiler. Les géants de ma vie sont magnifiques. Magnifiquement absurdes.

En vrai, j'avais oublié à quel point c'était moche la mode de cette époque !

Que grogne la muse alors qu'elle enfile les derniers préparatifs de sa soirée, enfermant son corps dans une tenue trop colorée et moulant avec une précision presque chirurgicale son corps.

Va falloir de la vaseline pour sortir de ce truc.

La muse jete un regard à l'immense miroir de son dressing avant d'éclater de rire. Elle n'était pas habituée à porter autant de couleur et pourtant elle se rappelait les années 80 où elle était presque tout les soirs enfoncées dans ce genre de costume, les cheveux noirs comme l'ébène à l'époque. Elle teinte sa peau d'une couleur à peine plus halée pour ne sembler morte sous le orange et resserre un peu le décolleter.

Puis elle se tourne vers Irène et par d’un nouvel éclat de rire avant de lancer :

Franchement, ce soir, on leur fait ressortir les tubes de l'année. J'ai envie de faire du patin à roulette comme à l'époque et j'espère qu'ils y auront pensé !


Assise sur une chaise, sirotant un cocktail, Annabelle observe. Les proies potentielles sont nombreuses et elle sent déjà Irène trépigner à côté d'elle. Les regards s'accrochent alors que des sourires glissent aux lèvres de la muse. Cette soirée va être grandiose et elle aperçoit déjà une proie plus que délicieuse, moulée dans l'argent et au torse aussi glabre que les vieilles statues de l'époque ou sa muse était encore à sa première réincarnation. D'un regard, elle ne montre à Irène, sourire de croqueuse accrochée au visage.


Lui, je veux.

Son consentement passera après. De toute façon, face à la paire de seins que le décolleté lui fait, les hommes peuvent-ils vraiment dire non ? Pour l'instant, durant à peine les dix prochaines minutes, Annabelle croise ses longues jambes, attendant la réponse de son amie. Pas l'ombre d'une paire de patin à porté de vue. Seul point négatif de la soirée. Le reste transpire et la musique lui rappelle des souvenirs plus vieux qu'elle ne voudrait l'accepter.

"Je te le répète, Justin, j'irai PAS à cette soirée disco ! Genre jamais de la vie, même pas dans tes rêves, OUBLIE."

Malone était parfaitement clair avec ce grand blond dégingandé qu'il supportait depuis quelques temps comme voisin de palier. Justin était sympa, il cultivait ses plants de cannabis sur son balcon et Malone ne voyait pas d'inconvénient à partager son lit à l'occasion, mais une soirée disco ? Habillée en plus ? Fallait pas exagérer. Déjà qu'il avait accepté de se déguiser en pirate avec Nathaniel, peu de temps auparavant, fallait pas que ça devienne une habitude. Ils en étaient là, à discuter, quand la sonnerie du téléphone de Malone résonna...

"Allo... Ah maman... Quoi ? Tu veux venir ce soir. Hum non, c'est pas possible désolé. Je suis invité à... une soirée. Dommage, ouais."



Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour éviter une mère psychopathe et atrocement envahissante ? On dira que Malone avait paniqué et sournoisement, son voisin en avait profité. Justin lui avait filé un costume, composé d'une veste au col pelle à tarte avec des brillants incrustés dans le tissu. Il n'avait pas pu échapper non plus aux bottes blanches pointues à talons haut pour améliorer son look. C'est ainsi habilé qu'il pénétra dans la salle, la méfiance suintant de tous ses pores, le visage fermé et le regard noir. Sans attendre, Justin fila sur la piste de danse pendant que Malone rejoignait le comptoir en soupirant. Un havre de paix où il pourrait s'installer dans son coin, tout en observant les événements de loin. Après avoir commandé un double scotch, il tenta de se détendre, en dépit des circonstances.

Une soirée disco. Soit le truc le plus ringard du monde. Je me demande vraiment qui est venu avec cette idée. Franchement, faut vraiment pas avoir de respect pour soi-même pour se rendre à un truc pareil. Sauf que plus le temps passe, plus je me rends compte que l’idée me semble un peu plus tentante que ce que je croyais. Ca fait combien de temps en fait que je ne me suis pas vraiment amusée ? Je crois que je ne m’en souviens même pas, en tout cas pas ici à Lyon. Faut dire que dernièrement mes pensées ont un peu trop tourné autour de Savannah. Et en même temps faut peut-être que j’arrête un peu de me faire des films non ? C’est clair qu’elle ne va jamais s’intéresser à moi. Oui, elle est très sympa, mais elle ne me verra jamais comme une partenaire potentielle, faut que je me fasse une raison. Et en fait, elle est pas la seule. J’aimerais bien qu’autour de moi on reconnaisse un peu plus qu’après tout ce que j’ai vécu je ne suis plus vraiment une gamine, non ? Je crois que c’est aussi pour ça que j’ai fini par dépenser bien plus que je ne l’aurais dû dans une robe particulièrement courte et échancrée. Et noire bien sûr. Hors de question que je joue le jeu et que je m’habille comme un clown, faut pas pousser.

J’avoue, me sentir un peu sexy pour une fois me fait du bien. Malheureusement, il y a le problème de ma jambe. Ma cicatrice c’est intime, je n’ai aucune envie que n’importe qui la voit. J’essaie avec un collant qui gâche complètement l’effet de la robe. Donc non. En désespoir de cause je finis par aller fouiner dans les affaires de Roxy, et c’est là que je tombe sur une sublime paire de cuissardes noires. Je les essaie et il se trouve que même si je suis plus grande que ma soeur, elles couvrent totalement ma cicatrice. Bon elles ont des talons, mais tant bien. Roxy a pas mal de fringues de ce genre, je suis sûre qu’elle ne remarquera pas leur disparition pour une soirée. Mais dans le doute je décide d’aller à la soirée de mon côté, après m’être occupée de ma coiffure et de mon maquillage.

N’ayant pas ultra envie de me retrouver sur le banc de touche pour cause de douleur, j’ai pris un anti-douleur et fumé un joint en douce dans ma chambre avant de partir. Et j’ai quand même pris ma boite de pilules, au cas où. L’alcool fera le reste du job. Du coup j’arrive à la soirée avant le reste de ma famille, moi qui d’habitude ne suis jamais vraiment à l’heure. J’avoue que la musique est assez entrainante, même si elle reste ultra ringarde. Vu que je ne vois personne que je connais, je me dirige directement vers le bar pour me prendre un verre.

T'avais eu aucun problème pour conduire jusqu'ici. Après l'arrivée spontanée d'Alex, qui avait embarqué Basile après l'avoir accoutré d'une tenue que tu ne lui permettrais jamais d'oublier, tu t'étais empressé de choper ta jumelle au vol. Dora, elle, s'était dépêchée de filer sans même que t'es le temps de lui causer entre quatre yeux. Tu soupçonnes bien cette petite peste d'avoir fait un truc qui risque de pas te plaire. Oh, et t'avais bien entendu aperçu le Bikini brillant dans lequel Anya avait coincé sa poitrine opulente avant de la cacher sous un manteau, et autant dire que t'en avais perdu ta mâchoire avant de te reprendre fièrement. Anya est une chieuse, rien qu'une chieuse. Et durant tout le trajet, t'avais ri discrètement, bien aidé par beaucoup trop de Marie Jeanne, pendant qu'Elkan zieutait le décolleté d'une Savannah coincée entre la rousse et le blond. Ce con là se pensait discret, mais t'avais bien capté le manège de la brune qui elle, se moquait de Roxane. Même défoncé, tu conduisais mieux qu'elle. Arrivé au bar, tes pupilles s'aventurent d'un coin à l'autre. La première chose qui te frappe, c'est d'abord ta petite sœur qui te tourne le dos, coincée dans une robe qui défie largement les lois de la décence. Tu peux pas faire autrement que de te mordre la lippe inférieure. Déjà, parce que le joint te rend beaucoup plus laxiste. Ensuite, parce que tu piges lentement mais sûrement que ta frangine est majeure et qu'à son âge, t'étais pas bien mieux. Et tu l'es de moins en moins. Tu soupires, vêtu d'un simple pantalon patte d'éléphant qui te moule le séant et d'une chemise ouverte à peine brillante. T'avais rien d'autre et certainement pas le temps de chercher une friperie encore ouverte.

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

L'air de rien, tu sens ta jumelle te filer un coup de coude et te montrer le « fameux Nathaniel » qui la fait tant pester. Ce mec était déjà une légende avant que tu le vois, rien que pour être l'un des rares type à part toi à savoir dire non à la blonde. Et c'est là que tu bogues. Radicalement. La fameux Nathaniel, outre ses fringues absolument ridicules, aborde un boule d'enfer, une crinière d'un noir de jais et deux prunelles claires que tu peux pas louper. Et ce sourire à se damner qui te rappelle Sebastian Cliff, ton premier coup de coeur masculin au collège. Oh. LE. BONNASSE. Tant que le dictionnaire trouvera pas d'alternative, tu continueras d'utiliser ce mot. Tes iris se branchent automatiquement en mode missile.

Tu l'veux.
Tout d'suite.

« - J'vous lâche ! » Tu brailles par dessus la musique pour filer aussitôt sur la piste, moulinant déjà des bras et agitant ton séant fièrement, sans même faire mine de voir le brun que tu dépasses d'une bonne tête et demi.

Aller à une soirée ? C’était tellement loin de ses préoccupations actuelles qu’elle n’avait pas su quoi répondre. D’ailleurs, elle avait esquivé la question quand on lui en avait parlé. Et puis, elle avait fini par se laisser convaincre, et même par être plutôt excitée par l’idée. C’est alors qu’était venu le moment du choix de la tenue. Etant une revenante, se changer était de l’ordre du superflu et elle évoluait la plupart du temps dans les vêtements qu’elle portait au moment de sa mort et dont l’état ne changeait jamais, tout comme elle. Elle avait néanmoins réalisé récemment qu’elle avait la possibilité de se changer, mais que non seulement elle n’avait rien pour cette soirée, mais qu’en plus elle n’avait pas d’argent pour en acheter. Elle travaillait, comment se faisait-il qu’elle ne recevait pas d’argent ? Il allait falloir qu’elle en parle sérieusement à Elkan.

Si elle était tout à fait honnête, elle devait admettre qu’en ce moment, le sorcier l’agaçait. Elle n’aurait su dire pourquoi, mais c’était le cas, que ce soit par son attitude, ou surtout la manière qu’il avait de flirter avec toutes les femmes qui passaient. C’était complètement non professionnel et… agaçant, un point c’est tout. Et elle avait énormément de mal à le cacher: elle s’impatientait souvent et finissait invariablement par trouver un prétexte pour s’énerver contre lui.

Puisqu’elle n’avait pas d’argent pour acheter une robe, et aucune envie d’en voler une, elle se mit à chercher à l’hôtel si elle ne pouvait pas trouver des vêtements oubliés dans un coin. Elle finit par tomber sur une malle qui semblait être réservée à de vieux costumes. Elle en sortit une robe dorée, qui dévoilait une partie de sa taille et de son ventre. Elle était d’ailleurs bien plus moulante qu’elle ne s’y attendait, mais après tout pourquoi pas ? A sa plus grande surprise, Anya insista pour lui prêter une paire de chaussures et s’occuper de ses cheveux et de son maquillage. Coraline avait beau avoir du mal à se trouver des points communs avec elle, elle devait reconnaitre qu’elle connaissait son affaire.

Elle aurait pu se rendre à la soirée avec les autres, mais elle ne pouvait s’empêcher de se rendre une fois de plus devant la maison de Sam. Juste pour le voir, quelques minutes, alors qu’il rentrait du travail. A chaque fois, elle avait le sentiment qu’on lui cisaillait le coeur. Et pourtant, à chaque fois, elle revenait.

Se décidant à partir, elle réapparut juste devant le club, où elle entra. Cette fois ci elle regretta de ne pas être accompagnée. Elle n’arrivait pas à retrouver les habitants de l’agence, et n’était pas certaine de qui pouvait ou non la voir. Elle regarda autour d’elle et aperçut Jude foncer comme un dément vers un brun en tenue typique des années 70. Puis elle aperçut Elkan, qui comme d’habitude ne se privait pas pour mater les femmes qui se trouvaient autour de lui. Elle leva les yeux au ciel et tenta de se frayer un chemin comme elle pouvait pour les rejoindre.

C'est la cerise sur le gâteau. Ces mortels sont incroyablement débiles. Ça dépasse l'entendement, même pour eux. Et les démons qui se prêtent au jeu ? Pfeuh. J'avise dans mon coin les énergumènes qui dansent et se trémoussent sur la piste, lâchant un rire de fond de gorge à chaque fois qu'un mortel fait un truc stupide. Soit, tout le temps. Ceci-dit, les Cocktails sont foutrement bons. L'ombrelle est de bonne qualité, la dose de sucre est bien dosée, et la mesure d'alcool parfaite. Les lumières criardes me dézinguent les rétines et mes yeux se posent automatiquement sur Annabelle. En tenue ...orange. Je fronce les narines, légèrement outré par ce choix vestimentaire. Dire que je l'ai trouvée à mon goût fut une époque. Franchement, le monde part en vrille. J'ignore quand elle finira par comprendre qui je suis réellement mais, en attendant, je me fais un malin plaisir à la voir évoluer sans se douter de rien. Mes iris se posent finalement sur un géant que je connais bien. Basile ! Ce bon gros mufle pestiféré qui prend toujours un malin plaisir à retenir certains mortels de faire un pacte. J'agrippe le petit appareil photo jetable au fond de ma poche et mitraille un peu tout le monde, histoire d'avoir un bon gros dossier sur eux. Surtout Annabelle et Basile.

Un vrai tyran! Sérieusement! Ce gars est un vrai tyran! Du moment qu'il a eu l'idée de cette foutue soirée disco il a commencé à donner des ordres à tous le monde! Surtout à moi et à Aubrey. Aubrey je comprend parce que c'est son bras droit mais moi? Moi je ne suis qu'une employée à mi-temps. Il abuse, sérieusement! Surtout que monsieur a exigé que je porte un costume. Et vous savez quoi? Bah c'est lui qu'il l'a choisi. C'est tellement court que j'ose à peine lever les bras de peur que la robe remonte trop. Est-ce que ça rentre dans la catégorie hachement sexuel?

Nathaniel, je le vois, là, à danser comme un p'tit fou partout. C'est dégueulasse parce que moi je me retrouve à faire le service et je suis de corvée toilette! Ouais, je suis Madame Brosse à balai chiotte ce soir! Et vu les murges que se prennent les clients bah ça va pas être joli à voir. Je peste et fulmine intérieurement alors que j'arbore un sourire convivial. Puis là, entre deux éclats de boules à facette, je vois cette silhouette. Pas celle de Nathaniel, non. Celle de @Malone Farrell . Je me fraie un chemin entre les danseurs pour arriver jusqu'au bar. C'est que je suis surprise de le voir ici. D'ordinaire on se croise à la bibliothèque à échanger sur des sujets de psychologie. Ouais on aime bien se masturber intellectuellement. Donc ouais je me demande ce qu'il fait là.

— Toi ici? C'est surprenant.

En vrai ce qui est surprenant c'est qu'on ne se soit pas déjà croisé au Sevel Devils. Puis je réalise qu'en plus d'une robe trop courte, je suis maquillée comme un camion volée. J'ai l'air d'une pute. Une pute avec un balai à chiotte dans la main.

« M’maaaan ? T’as pas des vieux trucs genre disco ??
— Quel âge tu crois que j’ai ?
— Mon âge quand c’était les années 70.. non ?
— … Va voir dans la cave, peut-être qu’il y aura quelque chose »
M’man secoua la tête et reprit son inspection de son herbier, jonglant habilement entre mâchouiller un marqueur rouge et boire son café. De mon côté, j’attrapai les clés accrochées au mur et ressortait aussi vite que j’étais entré.
« Luka ? » fit la voix de M’man dans mon dos, mais j’avais déjà dévalé un étage.

Après deux portes, j’arrivai au contenu de notre cave et me mis en quête de vêtements flashys. J’étais pas beaucoup plus grand qu’elle, et, à vrai dire, j’espérai aussi tomber sur des vêtements d’homme. Peut-être ceux de celui qui devait être mon père. Quelque part dans la nature.

« Juste des vieilles photos, fis-je en revenant dans l’appartement qu’elle habitait maintenant toute seule.
— Si tu n’étais pas parti si vite, tu aurais pu sortir les poubelles tant que tu y étais. Va voir Marianne au magasin, elle devrait avoir des choses qui pourraient t’intéresser. Et, Luka ?
— Mmh ?
— Repasse me voir habillé dans ce que tu trouveras ! »
Elle se tourna vers moi avec un grand sourire et me fit un signe de la main alors que je riais en partant, avec les sacs poubelle.



J’avais pris le truc qui faisait le moins déguisement possible dans le magasin de Marianne, mais ça n’avait pas été évident. Sûrement parce que tout ce qui venait de ce mouvement avait l’air d’un déguisement à la base. Marianne m’avait collé une moustache postiche sous le nez sans me laisser le choix avant que je parte.
J’suis pas fan des nightclubs à la base, mais la bande a vu les affiches de la soirée et… bah j’ai été faible.
Une fois à l’intérieur, sombre et lumineux à la fois, mais assourdissant, il fallait que je trouve les potes, en me retenant de vouloir m’arracher les yeux à chaque fois que je voyais l’accoutrement de quelqu’un (sachant que j’étais pas mieux).

Son verre en main, Malone appréciait du regard les tenues extravagantes des gens qui s'amassaient dans la salle. Il avait craint d'avoir l'air ridicule avec son fichu costume mais il commençait à se rendre compte qu'il y avait bien pire que lui. Il y avait de plus en plus de monde, la soirée avait du succès apparemment. Il chercha des yeux son ami Justin qui dansait un peu plus loin, déjà occupé à draguer, comme à son habitude. Tout en observant les danseurs, il reconnu Nathaniel dans sa tenue de lumière et ne put s'empêcher de rire tout seul. On aurait dit John Travolta ! Il remarqua bien-sûr les admirateurs qui gravitaient autour de lui, sûr qu'il allait en profiter ce sacré pirate !

A ses cotés, Malone remarqua une jeune fille avec des cuissardes qui lui paraissait étrangement familière. Est-ce qu'il ne l'avait pas déjà vue quelque part ? Mais il n'eut que le temps de dévisager @Dora Austen quelques secondes lorsqu'une autre personne attira son attention en pénétrant brusquement dans son champs de vision. Une fille hyper sexy et outrageusement maquillée se dirigeait dans sa direction et l'accosta d'un ton qui le surprit. Malgré lui, il la reluqua des pieds à la tête, sans pouvoir faire autrement que d'attarder son regard sur ses jambes, agréablement dévoilées par la mini-robe qu'elle portait. Il lui fallu un moment pour la reconnaître, à croire qu'il suffisait de changer d'ambiance pour qu'il ne reconnaisse plus personne.

"Euh... Raegan ? "

Manifestement, sous cette tenue d'ensorceleuse, c'était bien son amie @Raegan S. Ziegler. Et elle tenait en main ce qui ressemblait à... un balai à chiotte. Malone haussa les sourcils et leva son verre dans sa direction.

"Ouais je sais pas ce qui m'a pris, je regrette déjà. J'ai décidé de boire pour oublier. Hum. Quel est donc ce sceptre que tu tiens dans la main ? Le symbole phallique du pouvoir ?"

Malone lui accorda un sourire narquois. Il pouvait bien se foutre d'elle après avoir maté ses cuisses si ostensiblement. Pour la peine, il s'offrit une gorgée de scotch.

Je cherchais toujours mes potes quand un coude me percuta et me fit reculer de plusieurs pas. Une voix de femme se fit à peine entendre au-dessus de la musique pour s’excuser et je me tournais dans sa direction pour regretter aussitôt. Elle aussi elle faisait mal aux yeux.

« Ça va » fis-je avec un sourire rassurant.

Il fallait plus qu’un coude pour me faire du mal, après des années à faire du basket parfois avec des bourrins. C’est juste qu’au basket, je m’y attendais, la plupart du temps, là pas du tout. Peut-être que si j’avais été un habitué des boites de nuit, je me serais méfié.
Apparemment ma gueule de marmot mal à l’aise dans cet environnement est clairement visible même avec toutes ces choses aveuglantes qui avaient décidé de se donner rendez-vous ce soir.
À tous les coups, mes potes allaient être en retard. Comme toujours. Je soupirai et essayai de ne pas paraître mal poli envers la jeune femme blonde.

« Je vais aller trouver quelque chose à boire… » lançai-je en indiquant une direction que j’espérais être celle du bar, vu que je ne voyais pas grand-chose au-dessus des têtes et des bras levés des autres danseurs.

La tête d'Irène était la chose la plus drôle que la muse aivait pu voir depuis de nombreuses années. Elle n'arriva à se fixer sur autre chose que sur cette moue qui la jugeait beaucoup trop et qui avait le don fait pour la faire mourir de rire. Perchée sur des talons encore plus vertigineux que d'habitude, Annabelle savait qu'elle avait l'air ridicule mais pour une fois, elle en oubliait les convenances et se laissait porter à l'amusement. Après tout, qui pourrait bien la faire tomber de son piédestal ? Elle avait assise sa domination sur la ville depuis bien longtemps.

Mordant légèrement sa lèvre inférieure, la muse attrapa la paille de son verre et bu une longue gorgée du cocktail qui aurait réveillé jusqu'aux morts. Elle jugeait d'un oeil critique la proposition de la demie-démone, excitée comme une puce. Elle avait bien fait d'inviter - ou plutôt de forcer à moitié - Irène à la suivre : elle savait mettre l'ambiance et créer des chalenges plus qu'intéressant. Les deux femmes jouaient à armes égales cette nuit. Leur pouvoirs, si différents dans leur origines, se ressemblaient pourtant bien trop. Toutes deux des fleurs sucrées, aussi vénéneuses que mielleuses.

Avec plaisir ma chère. siffla la muse, son sourire de prédatrice revenant remplacer celui de plaisir pur qu'elle arborait pas 5 minutes plus tôt. Mais c'est pas ton jouet préféré qui vient de débarquer ? ajouta-t-elle, avisant le chasseur qui venait d'entrer dans le bar.

Elle en profita, toujours fourbe, pour s'échapper du regard d'Irène qui s'était posé sur le chasseur. Annabelle lui envoya un baiser du bout des doigts, déjà en direction de la proie nocturne qui ferait largement l'affaire, qu'importe sa tenue ridicule. De toute manière, elle les préférait nu une fois dans son lit.

C'est toujours aussi fou ici ? qu'elle demande, un sourire tout ce qu'il y avait de plus naturel accroché aux lèvres, faisant taire son pouvoir et sa manière de séductrice. Elle préférait l'approche douce, au moins pour tâter du terrain. Les dés étaient jetés et la première manche lancée par Annabelle. La réaction d'Irène questionnait presque plus la muse que celle de sa proie du soir.

Les mortels ont ce truc qu'ils nomment « limites » et... qu'Edwige aborde assez mal. La blonde tournoie sur elle-même, swinguant, dansant... avant même d'être entrée à l’intérieure. Et sa tenue ringarde n'arrange certainement pas le poid des regards hallucinés qui tombent sur elle comme une pluie d'étoiles filantes.  Toute vêtue d'argent, la blonde paille de joie, recule, avance, se déhanche et se trémousse jusqu'au Seven devil's. A l'entrée, Aubrey, un géant roux qui fait craquer toutes les femmes pour une raison obscure aux yeux d'Edwige, l’accueille avec un grand sourire. C'est qu'elle est connue, Ed. On lui filerait presque des cartes fidélités, à force. Et le bar à vampires regorge de démons et de mortel-le-s en tous genres. Elle salue, frappe dans des mains, s'esclaffe, fait des bises et avise un géant se trémousser près de Nathaniel, le patron du bar. La blonde darde son regard vers @Malone Farrell, qu'elle connait bien, maintenant. Faut dire que ce type l'a sortie d'une drôle de galère.

Mais elle a un autre objectif en tête.
Ses yeux s'orientent  vers l'objet de son désire le plus intense. Le bar. Et surtout, la bouffe ! Si son être tout entier réclame la carne humaine pour survivre, ses papilles, elles, savent apprécier la saveur délicate des cacahuètes et des petits fours. Entre des cocktails, des ivrognes qui se trémoussent et ses cacahuètes, la sirène capte un gamin légèrement mal à l'aise. (@Luka Lamar). Pile sur son chemin, le bougre !  Le gosse la dépasserait en temps général, mais avec ses talons compensés, elle arrive presque à le regarder dans les yeux.

« - Dis donc, qu'elle balance en lui lançant un regard de biche.

Elle attend, penche la tête sur le côté et inspire.

- J'ai une mission pour toi, file-moi les cacahuètes ! »

Il est tout chou ce petit bonhomme, et elle se demande bien ce qu'il fait là, vue la tronche qu'il tire.

Une soirée disco? Oh la bonne blague! Vraiment! Quand Roxane en a entendu parlé, elle était morte de rire en imaginant le genre de guignols disposé à y'aller. Puis elle a réalisé que tout le monde voulait s'y rendre! Jude! Savannah! Même Basile il a décidé d'y aller, encouragé par Alex! Anya, Dora! Bref! Ils voulaient tous y aller! Le pire c'est qu'ils y allaient en tenue disco! A croire que Nathaniel a lancé un sort sur toute la population pour leur endormir le cerveau. Quoi que Jude c'est pas un sort qui lui a ramolli le cerveau. Au cours du trajet, Roxane boude et grimace alors que son frangin et Savannah se foutent de sa gueule. Pourquoi elle a invité l'observatrice déjà? C'est avec la mine tout aussi boudeuse qu'elle déboule à la soirée dans son costume disco. Bordel elle en a chié pour en trouvé un qui cachait son corps. Savannah a insisté pour lui foutre le foulard qui va autour de la tête. Ce genre de truc se porte autour du cou, normalement! N'importe quoi. De mauvaise foi, elle soupir et avise les abrutis sur la piste de danse. Comble du comble, le jumeau n'hésite pas à les lâcher. Puis son regard se pose sur une silhouette qu'elle connait bien. Celle de sa petite soeur @Dora Austen qui est installée au bar. La blonde tourne ses prunelles vers Savannah pour vanter la sexytittude de sa frangine mais pas besoin. La mâchoire de l'observatrice semble s'être décrochée en apercevant la cadette Austen.

— Ouais on est sexy dans la famille, qu'elle dit avec fierté.

En continuant sa fouille visuelle, Roxane remarque @ALEX M. GODEFROY. Elle ne peut s'empêcher de se demander où se trouve Basile. Parce que le mec qui s'approche n'est pas son Basilou. Non. Il s'agit @ANTHONY J. LOWNES . Malgré elle la blonde rit. Oh non. Pas moyen de laisser Alex entre les pattes d'un gars pareil. Non pas qu'elle et Alex soient amies... mais c'est l'amie de Basile. Et les amis du demi démon sont... les amis du demi démon. Alors la blonde se fraie un chemin parmi la foule. Véritable barbare elle n'hésite pas à en bousculer plus d'un sans même s'excuser. Un grand sourire sur les lèvres, elle s'interpose entre Alex et Anthony.

— Bonsoir chérie, qu'elle s'adresse à @Alex M. Godefroy.

Sans laisser le temps de réponse à la pauvre potentielle, Roxane glisse une main délicate sur la joue de la brune. Dans ce même élan, elle presse son corps contre elle et capture ses lèvres pour un baiser qui se veut sulfureux. Lorsqu'elle s'écarte, elle adresse à la potentielle un regard malicieux.

— Je ne te dérange pas, j'espère.

Et toc, Anthony. Pas touche à Alex. Elle est à Basile.

Le stress, l'angoisse! Il m'avise mais ne semble pas me reconnaître. Son regard s'attarde longuement sur mon corps. C'est clair qu'il me juge. Oh bon sang... mais que va t-il penser de moi?! J'espère qu'il ne me prend pas pour une de ces filles aux mœurs légères? Non pas que j'ai quelque chose contre elles mais je ne suis pas ainsi. En vrai je suis une femme parfaitement équilibrée et fiancée. Enfin anciennement fiancée. Bref! Je ne suis pas une pute en dépit de mon allure. Alors ouais, j'angoisse soudainement à l'idée de descendre dans son estime. Il me resitue! Mon prénom franchit ses lèvres et je descend d'un cran dans l'échelle de l'angoisse. Soulagée, je lâche un rire.

— Ouais c'est moi.

J'angoisse à cause de mon accoutrement mais Malone n'est pas en reste. Certes il n'a pas ce côté racoleur mais son costume ne passe pas inaperçue pour autant. Quoi qu'au final c'est faux. Il se fond parfaitement dans la masse. Sauf qu'étrangement, lui, il a l'air moins idiots que les autres. Peut-être parce que j'ai en mémoire nos échanges stimulants à la bibliothèque. De manière inopiné j'ai l'image de Malone qui danse en plein milieu de la bibliothèque, à faire le moulinet avec ses bras. Et je rigole toute seule. Merde. Il va me prendre pour une barge. Alors je me pince les lèvres. En même temps sa dernière remarque a le don de me calmer direct. Une vraie douche froide. Je lève les yeux au ciel et me penche vers lui sur le ton de la confidence.

— Même pas. C'est juste la preuve que le proprio des lieux est un vrai tyran.

En vrai je voulais le lui murmurer à l'oreille mais impossible. Alors j'ai du le lui crier. C'est con parce que si Nathaniel m'entend il va me le faire sentir. Pas méchamment mais il me loupe jamais. En espérant avoir réussi ma tactique de discrétion je me redresse et tend "fièrement" le symbole phallique de mon impuissance. Okay, là j'affiche une moue dépitée.

— Je suis Madame la brosse à chiotte, ce soir. En gros je suis chargée de nettoyer les toilettes. Régulièrement. Très régulièrement.

Je grimace.

— Même ceux des mecs! Je ne veux pas être offensante mais vous puez!

Je me rend compte... J'ai jamais dit à Malone que je bosse là. Ah oui. C'est vrai. Un détail que j'ai oublié de mentionner. Maintenant il sait.

Malone se rendait compte qu'il avait chaud tout à coup. Serait-ce l'effet des boules à facettes ? Il détourna les yeux le temps d'une gorgée de bourbon et aperçu une fille en tenue argentée qui croisa son regard. @EDWIGE L. DESCHAMPS ? Décidément, toute la ville de Lyon était venue à cette soirée disco, c'était dingue. Il espérait néanmoins que ce coup ci, Edwige éviterait de se retrouver en plein milieu d'une bagarre. Pourtant, on aurait bien dit que la musique disco adoucissait les mœurs, tout le monde avait l'air hilare et pacifique.

@RAEGAN S. ZIEGLER se marrait, comme si elle se déchargeait d'une dose de nervosité et Malone réajusta son col pelle à tarte. La couleur de son costume était tellement affreuse, c'était atroce, mais il se décida à assumer et à feindre d'être parfaitement à son aise, pas le choix de toute façon. Pourtant, en voyant la façon dont Raegan se fendait la poire, il avait presque l'impression qu'elle se foutait de lui. Il n'avait plus qu'à poser un regard condescendant sur le sceptre qu'elle érigeait fièrement. Tout est sexuel disait Freud.
Lorsqu'elle hurla le mot Tyran, Malone écarquilla un peu les yeux. De quoi elle parlait ? Pour le coup, il ne comprenait pas grand chose et son étonnement se marqua sur son visage pendant qu'il l'écoutait. Une moue incrédule aux lèvres, il roula des yeux à son commentaire sur l'odeur masculine. Pourtant, il était trop surpris pour s'offenser. Il aurait pu croire à une blague si Raegan ne tenait pas en main l'outil de sa fonction. On ne se balladait tout de même pas avec un balais à chiotte par plaisir...

« Pourquoi on voudrait torturer ton flair de cette façon ? T'as tué quelqu'un ? »

Il ne voyait pas d'autre raison à une telle sentence et vu la foule déchaînée, la pauvre Madame pipi risquait bel et bien de mourir par suffocation. Malone ironisait mais il avait du mal à capter. En plus, ils étaient obligé d'élever la voix, à cause de la musique et Malone quitta son tabouret, emportant son verre, pour mieux se rapprocher de son amie. Pourquoi Nathaniel chercherait à lui infliger ça ?

« Depuis quand tu bosses pour ce tyran... euh pour Nathaniel ? »
C'était donc vrai ? Ils auraient pu s'y croiser plus tôt mais il fallait dire que Malone restait rarement dans la salle principale, son lieu de prédilection c'était le coin réservé aux combats, bien caché dans les caves. En tous les cas, c'était carrément bizarre de se retrouver là avec elle, dans cette ambiance et dans ces tenues. Surtout celle de Raegan en vérité. Il ne l'avait jamais vu aussi... aguichante. En faisant abstraction du balais. Les gens chahutaient tellement que le bruit était assourdissant, aussi, il se rapprocha pour mieux lui parler, se penchant vers elle.

« Au pire tu fais grève. Faudrait pas que tu retrouves noyée dans... hum. Un flot de liquide corporel trop odorant. »

Il aurait pu lui proposer de prendre un verre avec lui mais non, il avait fallu qu'il lâche cette connerie. Que de poésie.

Une ambiance de feu! J'aime ça, ces corps qui se compressent et se dandinent sur le dance floor. L'engouement est réel et je peut déjà sentir l'odeur du fric. Oh ouais, cette soirée va me rapporter un max de billets. Les recettes vont être bonne et rien que ça, ça me rend tout chose. Même si de base je suis excité comme un gosse par la soirée disco et je ne me prive pas pour danser et bouger mon boule. C'est l'une des rares soirées où je peux réellement profiter et m'éclater. D'habitude je suis sur tout les fronts : servir les clients, coordonnés les employés. Ce soir, nenon. Je veux juste profiter et enflammer la piste. Alors que je me dandine, y'a une blonde, @ANNABELLE DE HABSBOURG qui vient m'adresser la parole et wow! Aussitôt, un sourire enjôleur orne mes lèvres tandis que mes yeux se posent un instant sur ce décolleté généreux. Y'a du monde au balcon comme on dit.

— Pas vraiment, d'ordinaire les gens ne viennent pas déguiser. Mais sinon, ouais l'ambiance est toujours folle.

C'est mon établissement, je me dois de bien le vendre. Même si je ne dis là que la vérité. C'est toujours bondé par ici. Et si elle pouvait animer ma nuit ça ne serait pas de refus. Enfin... ça, c'était avant de l'apercevoir lui, @Judicaël L. Austen. Ce géant blond dandine son cul forgé par les dieux. J'en ai la mâchoire qui tombe et les yeux qui s'accrochent à cette vision divine.

— Amusez-vous bien, que je hurle à la blondinette.

Nouvelle proie en vu! Tel un missile à tête chercheuse je me fraie un chemin parmi les danseurs pour rattraper le blondinet. Sauf qu'Aubrey m'intercepte, m'informant que les chiottes des mecs sont bouchés. J'en viens à me demander où se trouve Raegan et en la cherchant du regard, je la vois en train de discuter avec Malone. Je peste et rebrousse chemin pour me rendre jusqu'au bar. Le cul d'enfer attendra.

— Bonsoir Malone!

Me calant à moitié entre Raegan et @Malone Farrell, je lance une tape amicale sur le dos du demi démon. C'est qu'il a la classe vêtu de la sorte. Ah ah ah.

— Content de te savoir ici, champion. Je vois que tu prends goût aux costumes.

Je lui adresse un clin d'oeil et interpelle le barman pour qu'il nous offre un peu de rhum à mon ami et moi-même. Puis je me tourne vers l'adolescente qui visiblement, ne sait plus trop où se mettre. Elle se dandine sur ses deux pieds, se demandant sûrement si elle doit partir ou attendre que je me fasse la malle. Je vais répondre à ce dilemme à sa place.

— Les toilettes des hommes sont bouchés. Je te laisse gérer ça.



 

Au départ t'étais pas très chaud pour une soirée disco. Voir pas du tout. Tu voulais rester tranquillement à l'agence, lire de vieux ouvrages mystiques sur l’Égypte ancienne. Récemment tu as mis la main sur un texte au langage qui t'es encore inconnu. Toi? L'expert en langue démoniaques et terrestres? Tu te devais de le déchiffrer et tu étais déterminé à y passer des nuits entières dessus. Ce n'était malheureusement pas dans les projets d'Alex ou bien encore du reste de l'agence. Malgré toi tu as fini par ressentir l'envie de t'y rendre. Ton don est un véritable traître alors tu as cédé. Tu as même laissé Alex te convaincre de porter un costume. La chemise est trop petite pour tes muscles. Tu t'y sens à l'étroit mais tu ne bronches pas.

Une fois au Seven Devils, tu te prends toute cette hype en pleine gueule. Tu ressens cette envie de danser, de festoyer jusqu'au petit matin et sans prévenir ton amie, tu te lances sur la piste de danse. Tu te déchaînes et en quelques minutes à peine tu entends ta chemise craquer. Alors t'en qu'à faire, tu la retires la balance au-dessus de ta tête comme un vulgaire lasso. Quand tu te décides à l'abandonner et à le jeter, tu vois le morceau de tissus qui atterri sur la tête d'une belle brune, @IRÈNE BEAUREGARD. Bien que ça ne te ressemble pas, ce soir tu n'es plus vraiment toi-même. Alors au lieu de t'excuser, tu te dandines du cucul et dodeline de la tête un peu comme le ferait un kakapo. Tes pas de danse te mènent tout droit vers @Andras. Tu l'as vu avec son appareil photo, alors tu te places devant lui et tapes la pose. Ta bouche en queue de poule tu balances ta tête vers l'arrière.

Ouais d'ordinaire JAMAIS tu ne te comportes comme ça mais tu te prend dans la gueule les émois alcoolisés des clients.  

Je sais pas trop ce que fait la blonde qui m’a percuté (@Maeve Liebsten), mais en tout cas moi j’essaie de me faufiler un chemin vers là où je pourrais avoir les mains prises et trouver une excuse pour ne pas danser. Si jamais les potes ont décidé de pas venir sans me prévenir, je les tue.
Après moult difficultés et de nouvelles envies de m’arracher les yeux face à des torses moumoutés, je trouve enfin le bar.
J’ai tout juste le temps d’attraper une limonade et des chips que le Surfeur d’Argent sur talons compensés et avec une tignasse blonde débarque dans mon champ de vision. Bon OK, cette nana est en fait trop petite – et est une femme – pour avoir le rôle du Surfeur, mais sa tenue lui fait concurrence (@Edwige L. Deschamps). J’aurais presque envie que ça annonce la prise de la planète par Galactus, mais ça risque assez peu d’arriver.
Mais elle me remarque et semble mettre un temps infini à se décider sur quoi me dire après un « dis donc » pas du tout suivi d’une conversation.
Ah ça y est.

J’hausse les épaules et me tourne pour tendre le bras vers un bol de cacahuètes et pivote à nouveau pour le lui donner.

« Voilà »