My way home is thought you [Leonard]

My way home is thought you

Augustine n'est pas juste heureuse. Elle est super trop heureuse! Voilà deux jours qu'elle est avec Papa, enfin! Elle ne l'a pas lâché d'une semelle, même ! Faut dire que ça lui change quand meme, de l'époque où Père refusait qu'ils restent seuls ensembles trop longtemps. Père devait toujours être au milieu, mais pour le moment, il n'est pas ici avec elle. Augustine ne sait pas pour combien de temps et elle est loin de se douter de toute la vérité sur cette histoire. Pour le moment, elle est juste heureuse, papa n'est rien qu'à elle. Elle a d'ailleurs passer toute la soirée d’hier à le regarder, sourire aux lèvres, alors qu’il travaillait sur son piano. Il ne lui a pas donné d'ordre, alors elle n'a rien fait de plus. Et la journée, elle a dormi avec lui, bien lovée dans l'étreinte paternelle de son créateur. Le meilleur sentiment du monde. Maintenant qu'elle y avait eu un avant goût, elle se demandait comment elle avait pu vivre sans toutes ses années, alors que Père les avait séparé , même avant que Leonard parte.

Ce soir, Papa lui a dit qu’ils iront ensemble au parc, non loin de chez eux. Alors c'est toute contente qu'elle lui a attrapé la main pour faire un tour avec lui dehors. Elle espère que c'est pour le diner, parce qu'elle a un peu faim quand même. Mais réclamer a manger ce n’est pas très poli, disait père, alors elle se servira toute seule au pire. Mais ce n'est pas le genre de choses auxquels elle est habituée à réfléchir. Gabriel avait des horaires strictes pour le dîner, et Augustine n'a jamais eu à s'en occuper. Ni de ca, ni de rien d'ailleurs. Elle devait juste attendre et perfectionner ses aptitudes en instruments et en danse. C'est tout.

« C'est un endroit tout à fait charmant! » Pépie joyeusement la jeune vampire, avec son innocence habituelle. Elle regarde quelques secondes autour d'eux : à vrai dire, l’endroit n'est pas bien peuplé à cette heure ci. Quelques joggeur et quelques sans abri qui cherchent à dormir. Rien de bien intéressant, mais Augustine est contente. Elle ne vient jamais dans ce genre d'endroit. Entre sa chambre aux peluches géantes et les soirées au luxe étouffant, un simple parc de quartier à son charme exotique.

Il y a un banc, mais elle ne s’assoit pas. Elle n'a pas encore reçu l’ordre de le faire. Et Augustine n'a pas le droit de faire quoique ce soit sans un regard de Gabriel. Mais papa remplacera Père pour le moment.

« Que venons nous faire ici? » Se permet-elle de demander. On ne lui demande jamais rien sans raison précise. Elle se demande si Leonard aussi va vouloir la voir danser ou chanter pendant des heures. Elle n'aime pas vraiment ça, mais pour lui elle le fera bien volontiers. À quoi d’autres peut-elle bien servir de toute façon ? C’est donc avec ses grands yeux brillants et remplit d'admiration pour son cher papa, sans lui lâcher la main, qu’elle attend sa réponse. Elle lui avait probablement répéter une bonne double dizaine de fois depuis son arrivée à Lyon mais il lui avait atrocement manqué.

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My way home is thought you

Ca ne fait que deux jours que j’ai ramené auprès de moi Augustine, mais je sais déjà que jamais plus je ne la laisserai retomber dans les griffes de Gabriel, quand bien même je doive en mourir pour éviter cela. Elle est de mon sang, et si elle n’a malheureusement pas pu profiter de sa jeunesse et d’une grande partie de sa vie éternelle, je ne compte pas la laisser dans cet état. J’ai parfaitement conscience que cela prendra du temps. Gabriel a été bien plus efficace avec elle qu’avec moi. Peut-être parce qu’il a profité de l’esprit malléable des jeunes gens alors que j’avais déjà vécu beaucoup de choses quand il m’a transformé? Je n’en sais rien, et je m’en fiche à dire vrai. Tout ce qui m’importe, c’est de lui rendre son autonomie, qu’elle puisse enfin choisir la vie qu’elle désire et non pas qu’elle reste le petite poupée parfaite que Gabriel la force à être.

Ce furent deux jours éprouvant. D’une part parce que je n’ai plus l’habitude d’avoir quelqu’un qui me suive de manière aussi assidue depuis longtemps. D’autre part parce que devoir se souvenir de lui donner des ordres, chose qui me déplaît fortement, est épuisant. J’essaie de lui faire comprendre qu’elle peut faire ce qu’elle souhaite sans forcément me demander mon avis ou sans que j’ai besoin de le lui dire. Cependant, je dois y aller progressivement, afin de ne pas créer de malheur...C’est pourquoi aujoud’hui je vais commencer par quelque chose de très important: poser les bases pour qu’elle apprenne à se nourrir toute seule.

C’est pourquoi, une fois le soir bien avancé, je l’amène dans le parc non loin de l’appartement. Certains nous lancent des regards perplexe en voyant une jeune femme comme elle prendre la main d’un homme de mon âge. S’ils savaient la vérité...Ca doit être bien pire que ce qu’ils peuvent s’imaginer. Je fais fi des gens et finis par m’asseoir sur un banc qui se présente à nous. Voyant qu’elle ne fait pas de même, je l’invite d’un geste de main à le faire, sans la forcer pour autant, sans lui ordonner. Je marche beaucoup comme ça pour lui faire comprendre: de simples gestes, sans intonations, sans la toucher, lui laissant le choix, toujours. Sa question me fait sourire doucement.

“Nous sommes ici pour que je commence à t’apprendre à te nourrir seule. Tu seras toujours bienvenue de te servir des poches de sang dans mon frigo Augustine, toujours. Mais il faut que tu puisses te nourrir seule, tu comprends? Si nous disparaissons, Gabriel et moi, tu dois pouvoir vivre autonome.”

Je sais que ça lui sembler aussi obscure qu’une crypte un soir sans lune, mais je ne vais pas tourner autour du sujet pendant des années. Je ne diabolise pas Gabriel, parce que ça ne servirait à rien, il l’a trop bien conditionnée. Un jour, peut-être, mais pas maintenant. Pour le moment, je tente d’en faire mention le moins possible. Jusque-là, elle n’a pas eu l’air de notier plus que cela, ce qui m’arrange bien. :copyright: 2981 12289 0

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