Comme ils disent PV Sissy
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MessageSujet: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 3 Juin - 10:13

“Ecoutes moi bien petit cloporte, je vous nourris, je vous loge, je vous blanchis, je vous soigne, je vous dorlote, et toi, pour me remercier, toi, tu va tapiner à moindre prix pour la concurrence dès que je te laisse des jours de repos? “
“Mais, mama…”
“Il n’y a pas de mama qui tienne, toi, tu prends tes affaires et du dégage. Retourne t’injecter le résidu de fond de capote de tes passes aux rabais et pioncer entre deux poubelle là où est ta place. J’aurais mieux fait de t’avorter… Ah mais c’est vrai j’suis pas ta mère, elle, elle a préféré t’abandonner. Maintenant DÉGAGES”
La bouteille de Jack’s que je lui jetai à la figure lui frôla l’oreille. J’avais récupéré ce môme à deux doigts de l’overdose au fond d’un squat où j’allais régulièrement recruter. C’était une épave et je l’avais sevré, pour moi, c’est comme si je l’avais allaité. Et le voilà qui me fait des petits dans le dos, le soir de l’ouverture de mon nouveau spectacle de chansons française. C’est comme si ils s’étaient passé le mot pour me déconcentrer, pourtant ils savent qu’il me faut du calme, deux verres de château margaux et une pipe avant d'entrer en scène, que sinon, ma voix reste bloquée. Mon divin talent est capricieux. Mais à chaques fois, faut qu’ils déconnent.  

C’est un serment que je fais, c’en est finis de la gentille Mama, je vais les faire marcher à la baguette oui. Passant au coin du bar où un de mes danseurs est tellement déchié qu’on dirait un zombie qui se trémousse, je l’attrapais par son joli jockstrap doré. “Ecoutes moi bien ma belette, soit, tu décuve maintenant, tu fais bouger ces jolies hanches et du me fais sortir de l’or par ce petit cul soit je te vends au bordel SM dans le 3éme. Capiche.” La fessée est la meilleurs des ponctuation. Le voilà qui ondule mieux maintenant.
J’attrapais une bouteille de vodka avant de me diriger dans les loges. J’allais entamé le show avec Aznavour, s’en suivrais quelques reprises de Brel par la splendide Pussy Chocolate, une petite jeune tout juste débarquée de suisse mais talentueuse comme une française. Derrière je devais revenir avec du Barbara pour terminé le spectacle. C’était assez ambitieux comme projet, essayer d’injecter un peu de culture à cet assemblée de pédés bourrés et lubriques. Depuis les années 95, j’ai vu s'opérer peu à peu la décrépitude du patrimoine intellectuel de ma communauté, remplacé par de la tekno aussi lourde qu’insipide et beaucoup trop de mauvaises drogues. Ca se shoot au GHB avant le cul et ca se dit libre. On est tous juste en 2001  et la moitié de mes clients pensent que Brel, c’est une nouvelle pilule. Maintenant, ils en ont plus que pour Madonna et Britney. La décadence. Je me maquillais sans douceur, fardant mes paupière d’une dégradé de vert qui remontait jusqu’aux arcade. Mes faux-cils sont si longs qu’il caressent mes pommettes. J’enfilai une robe sirène en python. Le dos était nu, laissant apparaître la dentelle de ma culotte. J’avais pour ce spectacle délaissé un instant la magie qui me permettait de changer de cheveux à volonté pour une perruque rousse que je coiffais en un chignon sophistiqué. Sur ma bouche, je posais un rouge à lèvre presque noir. Lorsque mon reflet me parut satisfaisant, je me dirigeai sur la scène fermée d’un lourd rideau rouge. Entrebaillant l’ouverture, j’observais avec dédain l’assemblée qui devait être mon public ce soir. Les clients tapotaient les fesses de mes filles qui roucoulent sur leur genoux, les danseurs et danseuses se laissaient remplir le string et le bar était en plein rush. Il y avait du monde et l’ambiance avait l’air chaude.
Et bien, Ursula soufflera le froid.

Le rideau s’ouvre et j’avance au milieu de la scène. Mes putes intime le silence à l’assistance. Une lumière bleue tombe sur moi.
La décoration baroque, de bois et de velours rouge semble étrangement violette dans ces lumières polaires. Les notes s’envolent du piano et je ferme un instant les yeux.
“J’habite seul avec maman,
dans un très vieil appartement
rue Sarasate.”
Je me saisis de tout ce qui m’a mené aux perruques et tout ce que m’a donné le transformisme, tentant s’insulfer à ma voix, et la solitude et l’espoir, et la souffrance et le bonheur, et la honte et la fierté. Je suis une drag queen née dans l’après guerre, entre communisme, capitalisme et fanatisme, j’ai du fleurir dans la douleur. Ursula à été accouchée au forceps, et je ne pourrais compter le nombre de foi où on m’a fait du mal avant que j’apprenne la magie. Parce que j’étais homo. Parce que j’étais travesti. Parce que je piétinai cet idéal patriarcale de virilité, parce que je m'autoriserais la liberté de bander.
C’est bien celà que je chante, ma liberté de bander, ma liberté de me faire sauté. Ma liberté de me maquiller, ma liberté de vouloir, aux matin de rimmels sur l’oreiller, le torse d’un homme pour y poser ma tête fatiguée.
En même temps que je chantais, j’ôtais un à un mes artifice, démaquillant la moitié de mon visage et faisant tomber ma robe en échos aux paroles:
“j’ôte mes cils et mes cheveux,
comme un pauvre clown malheureux
de lassitude…”

Oh les rêves d’amours, même au fond de l’enfer je les songe. Que mon démon me prennent par la main.  La solitude m'étreint à la fin du morceau alors que je jette les notes comme une bouteille à la mer. Où est le démon qui me suivra jusqu’en enfer?
Lorsque mon vibrato retombent enfin j’ouvre les yeux sur le regard médusé d’un.e jeune que je ne connais pas. Des larmes ont fait couler son khôl. Descendant de la scène pour faire place à la suivante je lui intime de me rejoindre d’un geste de la main.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 3 Juin - 10:34



Cydre a passé des heures à se décider, debout face à son miroir. Il a ramené ce grand bout de miroir cassé des poubelles, comme la plupart des choses qui composent le mobilier de la mansarde ou il vit, au dessus du bar, dans un angle de pièce qui n’est pas occupé par le dépôt de boissons. Il a vu cette robe en boutique il y a un mois, et il a dû économiser pour pouvoir se l’offrir. Il a rêvé du joli tissu brillant. Il a hâte de se branler la dedans pour marquer son territoire. Cydre ne gagne que très peu d’argent. Cela arrive parfois qu’on lui donne des pièces quand il joue à la gare, et il a un peu d’argent de poche en plus quand il fait des extra en tant que serveur. Autant dire que pour s'offrir cette petite beauté de marque, il a dû cravacher plus d’un soir. Il sent poindre la migraine, mais il est bel et bien hors de question qu’il n’en profite pas, il veut la mettre. Aussi, dès qu’il a terminé de jouer du piano, s’enfuit-il là haut pour s'apprêter.

Il a enfilé une longue perruque bleue qu’il a mit une heure a fixer et a coiffer correctement. Ensuite il a enfilé la robe noire pailletée à dos nu, qui descend jusqu'à la naissance de ses fesses. Elle est indécente, comme lui. Il se sent indécent ce soir, il veut que cela se voit. Il s’est regardé longtemps dans le miroir, il a caressé son torse plat. Il a retiré la robe, et a enfilé un soutien gorge, qu’il a rembourré avec l’intérieur de son coussin. Il a remis la robe. Il a lissé le tissu du plat de la main, pensif, c'est observé sous tout les angles. Puis il s’est saisit de la trousse de maquillage qu’il a volé a la deuxième serveuse, celle qui s'occupe de la salle. Il n’a pas eu à forcer beaucoup pour ouvrir la porte de son casier et dérober les précieux cosmétiques. Cydre a un secret : certains soirs, il aime se travestir.

Cela lui fait du bien et en général il rit beaucoup des réactions des hommes quand ils se rendent compte qu’il n’est pas une femme. Il ressent un plaisir jouissif à se maquiller, fardant ses yeux de vert et de noir, passant du mascara sur ses cils déjà longs, maquillant ses lèvres pleines en rouge. Il a envie de faire l’amour, en  enfilant les résilles sur ses jambes rasées de près. Il se métamorphose, devient femme. Les talons complètent la tenue. Cydre s'entraîne souvent en cachette, mais il n’en a jamais porté d’aussi hauts que ceux-ci, et il déambule dans la pièce, se préparant a sortir. Il glisse une paire de ballerine dans son sac à main comme n’importe quelle jeune femme sensée, ainsi qu’une ou deux capotes et un billet de vingt, ultime relique en attendant de toucher sa paie le mois prochain. Il sait très exactement ou il veut aller.

Il a commencé a fréquenter un lieu de perdition, depuis une semaine environ, perdu dans le vieux Lyon. C’est une boite gay, il y a une backroom (il est resté a regarder le premier soir sans oser entrer la dedans, et d’ailleurs, il n’y a pas remis les pieds), un étage, et encore au dessus des chambres. Il se demande ce qui se passe là haut. Enfin en attendant ici personne ne veut savoir s’il est un homme ou une femme, dans la lumière changeante, il est tout ce qu’il veut et cela lui va très bien. La figure emblématique de l’endroit paraît peu après son arrivée. Mama Ursula est connue pour sa voix de marin cuité et ses airs de diva des années folles. Cydre est mi-effrayé mi-fasciné par cet homme qui est devenu… autre chose. Ce soir, sa robe extravagante perds un moment Cydre qui contemple le travail de couture. Il écoute distraitement la chanson, avant de murmurer les paroles pour lui même, tournant les yeux vers l’artiste, et le spectacle qui suit le touche en plein cœur. Il se reconnaît dans cet homme de quarante ans qui se démaquille. Il a l’impression qu’il le libère d’un poids qu’il a porté toute sa vie, et les larmes coulent, roulent sur ses joues, laissent des traînées noires sous ses yeux. Il a la singulière impression de contempler son avenir en marche. Aussi, quand la musique s’achève et qu’il lui tend la main, ne réfléchit il pas longtemps avant d’accepter de le suivre sans rien dire.

- Ça va ma poule ? l'interpelle-t-il. Cydre a une bizarre envie de rire a cause de ce timbre grave sortant de cette bouche très maquillée, mais la boule qui s’est formée dans sa gorge, grossissant à chaque phrases de la chanson l’en empêche. Il hoche la tête.
- Viens, on va boire un verre, lui propose-t-il. Il hésite un instant, regardant derrière lui les corps se trémousser. Il n’a plus vraiment envie de danser. Une chaleur diffuse à la tempe lui annonce qu’il ferait mieux de se dépêcher, quoi qu’il veuille faire : le temps lui est compté. Il n’aura pas tout les jours l’occasion d’approcher quelqu’un comme Ursula : il la suit. Elle le mène dans l’étage, sur une mezzanine qu’il avait déjà aperçu la dernière fois qu’il était venu. Des couples se galochent sur les banquettes, plus ou moins vêtus, des bouteilles d’alcool jonchent les tables et des volutes de fumée aux différentes senteurs étirent leur ruban de moire à travers l’espace. Il en attrape une à la volée : les fantômes sont beaucoup plus drôles quand il est bourré, c’est indéniable. Et au moins il sait pourquoi il a mal à la tête. L’atmosphère est douce amère, l’odeur entêtante. Ils s’enfoncent dans le ventre de la bête. Cet endroit est un dédale. Cydre commence à s’inquiéter. La chaleur à sa tempe augmente. Mama Ursula rit, et son rire est de ceux qui aspirent votre âme. Cydre se dit qu’il ne peut pas avoir une crise ici, il faut qu’il s’en aille. Elle ouvre une porte. Ici, les serveurs sont tout nus sous leur tablier. Et la clientèle, plus âgée. Là, il se dit qu’il faudrait vraiment qu’il y aille en fait, il a surement un tournoi de chèvre-polo à donner quelque part. Mama se penche au dessus du bar, attrapant le serveur par l’oreille jusque dans son décolleté pendant que je regarde en arrière, essayant d’estimer en combien de temps je peux être sorti d’ici. Elle ne tarde pas à revenir, et il se retourne aussitôt, nerveux. Elle lui glisse un verre entre les doigts. il a son regard de vieux pd posé sur lui, et il sait qu’il n’ira nulle part. Et merde. C’est quoi ce timing tout pourri.

- Merci lui dit-il. Elle lui réponds par un sourire qui dévoile ses dents d’un blanc immaculé et son verre tinte contre le sien.

Je m'apelle Sissy se présente-t-il. Il ne lui demande pas son nom, se serait bizarre, il le connait très bien.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Jeu 6 Juin - 12:38

La belette était plus belle de loin. Soyons honnête, son maquillage laissait autant à désirer que sa silhouette. Même si je signe son style pupute punk. Mais il y avait quelques choses dans cette gamine qui me faisait trembler les glande mamaire que je n'ai pas. Ses yeux de Yorkshire sous amphet' me donnait envie de la serrer fort contre ma poitrine rembourée. Mais je crois que si j'avais osé la touché, elle se serait enfuit plus vite que bipbip. Ses yeux roulaient autour de la pièce avec un vent de panique entre les cils.  On dirait moi à mes débuts, mal maquillée, sapée comme je pouvais et proprement ratatiné par la peur. Toutes ces vielles tantes qui me mataient comme on mate un fondue au chocolat me foutait la frousse. Mais c'est un des premier partage qu'on a avec les femmes, nous les travestis. Les regards libidineux des phacochère lubriques. Ca et la douleur des ampoules après une nuit en talon aiguille.

Bon, cette gamine atisait ma curiosité. Il y avait quelque chose, inquantifiable pour l'instant, qui m'attirait, me fascinait. Peut-être les goutte de douleur dans ses yeux, peut-être cette bouche boudeuse, ce regard fuyant? Peut-être cherchai-je un quelqu'onque reflet de mon passé révolu? Je la détaillai sans pudeur alors qu'elle sirotait son verre avec géne. Le silence commencait à devennir lourd, mais il fut brisé par la main indélicate de Georges. Georges était un client régulier, expatrié d'angletterre après que sa famille l'eu rejetté, il a trouvé dans la bouffe française de quoi épongé son chagrin. Il l'a d'ailleurs tellement épongé qu'il a remplacé les larmes par de l'huile de friture, si bien qu'il dégouline de gras à chaques plis de sa chemise trop moulée, de son pentalon mal taillé qui remontait ses énormes poignées d'amour comme deux bouée. Je jurerais que son nombril est aussi dur à trouver qu'el dorado. Georges avait posé sa main sur la hanche de Sissy, laquelle avait équarquille les yeux, prête à sauter jusqu'au plafond pour s'accroché au lustre. "Eh bien ma belle, c'est combien pour toi?" Lui demandai-t-il. Je ne lui laissais pas le temps de répondre, j'avais déjà fait le tour de la table pour attraper notre cachalot en rut par les tétons. Un couinement de goret me répondit. "Mama... Laches moi." Mon sourire était éclatant, et mes yeux meurtriers. "Georgie, je t'ai déjà dis, rien dans le club, si tu veux te payer une de mes filles, ca se passe en bas capiche? La prochaine foi que je te choppe a traumatiser une minette, j'utilise la graisse qui te couvre pour me faire les plus gros implants que cette putain de terre ai jamais vu. Même Michelle visage sera jalouse, compris? " Puis, me tournant vers la minette en question, je lui tendit mon bras. " Tu viens m'aidé à me préparé pour le final ? Il me reste un fond de Château Margaux dans ma loge." Ne lui laissant pas le temps de répondre, j'attrapais son coude avec douceur. "Aller avec moi, sashay away." Un regard meurtrier pou Georges avant de déhancher mes fesses tous juste couverte par un haut de dentelle -ma robe étant restée sur scéne- jusqu'au coulisse.

Il y avait une certaine resistances au bout de mon bras, mais pas assez pour que je ne parvienne pas à la mener à l'abris de ma loge. Sortant deux verres de cristal, je finissait la bouteille du nectar rouge au prix exhorbitant. "Tu aime la chanson française à ce que j'ai cru comprendre. C'est étonnant, la plupart des petasses de ta génération ne jure que les putes made in america." Elle ne répondait toujours pas, le regard trouble. "Ca va ma chérie?" J'avais hôté ma pérruque et mes bas, fouinant dans ma caisse à la recherche de la robe cocktail en plume bleu marine que j'allais porter pour chanter Le Soleil Noir.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Jeu 6 Juin - 18:36

Ca va très vite, Mama qui me bouffe des yeux comme si j'étais un plateau de sushis, puis un énorme thon en chemise taille enfant avec des jambes se ramène de sa démarche chaloupée, son gras menaçant de passer par dessus bord à chaque pas, nous souriant de toutes ses dents gâtés.
"Eh bien ma belle, c'est combien pour toi?" Il me demande ca en posant sa main bizarrement pas très grande vu sa masse sur ma hanche. Elle est poisseuse et chaude, je le sens à travers le tissu de la robe. Il pue le gras et la transpiration. Il sent la frite, c'est fou ! J'envisage d'enfoncer le talon de ma chaussure dans l'un de ses pieds, et Mama l'attaque. C'est une valkyrie contre un bon gros cachalot. Ou un cochon, ou bien un âne, toujours est-il qu'il braie, battant en retraite.
"Mama... Laches moi."
"-Georgie, je t'ai déjà dis, rien dans le club, si tu veux te payer une de mes filles, ca se passe en bas capiche? La prochaine foi que je te choppe a traumatiser une minette, j'utilise la graisse qui te couvre pour me faire les plus gros implants que cette putain de terre ai jamais vu. Même Michelle visage sera jalouse, compris? "
Mama se tourne vers moi. Je suis dans mes petits souliers et en même temps je me dit qu'elle marcherait littéralement sur ses seins si elle devait passer à l'acte. Je suis euphorique, je crois bien, quand je prend le bras offert, non sans tirer très puérilement la langue à ce gros tas de Georges.
" Tu viens m'aidé à me préparé pour le final ? Il me reste un fond de Château Margaux dans ma loge." Je a que quoi ? Seul avec lui dans... "Aller avec moi, sashay away." OMG OMG OMG. Je résiste un peu au début, j'ai quand même l'intention de filer me bourrer de médicaments et me bourrer tout court mais ce n'est pas négociable, la poigne sur mon bras, c'est une poigne de Papa m'voyez ?

Et voilà, on y est : je suis enfermé dans une loge avec un vieux pd en body paillettes noires. C'est trop... OUF !
"Tu aimes la chanson française à ce que j'ai cru comprendre. C'est étonnant, la plupart des pétasses de ta génération ne jure que les putes made in america."
"Heu... Ouais..." Je connais Aznavour comme à peu près n'importe qui qui a une télé. J'aimerais lui dire tout ce que j'ai envie de lui dire, qu'il est une femme géniale avec une classe monstrueuse et des énormes seins et un courage encore plus gros pour avoir chanté ce qu'il vient de chanter devant autant de gens, que ces gens là l'admirent et... J'ai mal à la tête. J'ai tellement mal à la tête que je sers les dents. Ca me ferait presque chialer de frustration PUTAIN !
"J'ai mal à la tête, c'est rien..."
La robe que sort Mama est un exquis mélange de plumes noires et de tissus de toutes textures de la même couleur. Des paillettes argentées créent de la lumière sur le buste, offrant un joli décolleté. Je n'en perds pas une miette : il me semble qu'il se joue quelque chose d'important, alors que je le regarde, lui et ses rembourrages. Il me fait signe d'approcher, et je l'aide à passer la robe. Il se passe quelque chose. C'est comme si je rencontrais le vieil oncle gay qu'il m'avait toujours manqué.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Jeu 6 Juin - 20:17

Ses yeux étaient brouillé d’une nacre que je connais bien. La douleur a une couleur quand elle se fond dans l’iris, et elle donne un regard. Ce regard brouillard entre deux dégradé de fard noir. Dans un coin de la pièce, Rabia, la chatte qui avait élu domicile dans les locaux pendant que nous faisions les travaux pour ouvrir le club et planqué la maison de passe dans les catacombes en dessous, observait Sissy avec insistance. Comme si elle voyait quelque chose que je ne voyais pas. Si j’arrivais à échanger quelques pensées avec ce chat, je ne parvenais jamais trop bien à saisir ses motivations, à comprendre parfois ses fascinations, comme si, malgré la télépathie, une part de sa perception me restait secrète. Ce secret des chats que nuls n’a jamais percé et qui fait qu’il louvoie sur la terre comme les rois du monde, dardant un regard méprisant sur la fange des autres créatures. Mais j’ai tendance pourtant à me fier à son instinct, à cette perception qu’elle me refuse, car depuis que j’ai cette minette aussi blanche que mon âme est noire, j’ai remarqué que comme moi, elle portait son intérêt sur ces individus tout particulier que la magie habite, que le pouvoir hante. Maudits, sorciers, curieux, potentiels, vampires, arrière petit fils d’une vieille chamane afghane, le courant de ma vie me portait vers ces fragiles créatures, méconnaissant leur potentiel, ou refoulant, réfutant. Comme honteux de porter le fardeau de l’extraordinaire. C’est de ces gens là dont j’ai besoin pour bâtir mon nouveau monde, quand tout est à leur apprendre.Je n’avais à ce moment là aucunes certitudes sur qui me faisait face, seulement, mon instinct et celui de ma chatte m’indiquait qu’il y avait quelque chose à creuser, un je ne sais quoi. Et puis, ça faisait longtemps que je n’avais plus pris de fille drag, que je n’avais pas formée une nouvelle. La dernière en date avait trop sniffé la blanche neige à coup de latte dans les dents, jusqu’à ce que je la perde comme je m’étais perdue plus jeune. Ya du potentiel dans le petit bout de cul en perruque bleue qui fronce ses sourcils étonnement bien dessinés.

Mal à la tête? Il est en manque où quoi? Je n’étais pas sûre, il avait bien la dégaine d’une junkie après tout. Quand il referma ma robe, je me regardait dans le miroir, m’offrant un moment de pur narcissisme dans la contemplation de mon reflet. Cette putain de robe qui m’avait bien pris un mois de travail valait toutes la sueur et les nuits blanches que je lui avais accordé. La coupe était parfaite, et le toucher délicat du cachemire fin agréable. Les reflet bleue foncés des plumes de corbeaux qui la couvraient lui donnait un air presque surnaturelle. Le décolleté ouvert était couvert avec pudeur de petites chaînette d’argent. Dans le miroir derrière moi, j’appercu son regard ébloui et lui sourit avec bienveillance. Moi aussi à son âge je bavais devant les robes de mes aînés. Décidément, cette puterelle me rendrait presque nostalgique.
Je fouinais dans le tiroir de ma coiffeuse, entre les pinceaux, les trousses, les capotes, les tubes de colles et les plugs anals j’en extirpait deux boîtes. L’une d’Aspirine, l’autre d’Oxy. J’ouvrit la deuxiéme pour m’en gober un dans un trait de vin avant de tendre les deux boîtes à la petiote. “Aspirine si t’as un peu mal, Oxy si t’as très mal et que tu veux te taper une petite défonce au passage” La drogue, ça se partage. J’ai jamais donné dans le drogué solitaire, même au plus profond de mes nuits de résilles, dans la douceur des soirs parisiens, je partageais au manant. C’est d’ailleurs la seule charité auquel je m’adonne. Celle des petites poudres d’enfers pour semer le chaos dans les esprits lassés.

Trois coups se firent entendre contre la porte que j’ouvrit avant de lancé un regard courouçé à l’incongru qui s’est cru en droit de venir me déranger pendant que je me prépare. Je n’autorise que des gens que je choisis à me voir sans artifices, et là, je n’avais pas encore démaquillé la moitié de visage qui était encore peinte avant de tout refaire. Si bien que je ressemblait à un clown qui s’habille en prada, et ça, c’était inacceptable. Autour de moi, l’air semblait crépité -et ce n'était pas qu’une sensation.-. C’était mon pianiste, beaucoup trop bourré pour jouer qui était venu me dire qu’il était malade. En témoignait les traces de vomis sur son jean. Mon teint vira au vermeille -sur une seule moitié de mon visage toujours- et les veines sur mes tempes sont proches de l’explosion. Ma mains tremblait de colère et de frustration, d’impatience aussi. J’avais envie de le réduire en cendre. Mais il y avait trop de témoin, Sissy, les videurs dans le couloirs et les quelques filles qui déambulaient dans les coulisses. Si bien que je me contentait de refermer très lentement la porte en psalmodiant doucement, caressant du bout de mon index droit le rubis sur ma main gauche. Tu brulera, seulement je ne serais pas là pour voir ça. “L’oeil mauvais est ainsi jeté, par les mots que j’ordonne, que tu sois maudit et que tu n’ai de repos jusqu’à ce que je sois satisfait de ma vengeance. Je te condamne à la laideur et à l’insomnie, à la maigreur et à l'anorexie.” J’avais parlé beaucoup trop bas pour que quiconque ai pu entendre mes grâces.

“Et bien ce sera le soleilnoir à Capella!” Je m'asseyais avec vigueur sur le voltaire surelevé qui faisait face à la coiffeuse. “ Viens là, j’vais te montrer quelques trucs si ça t'intéresse…” Il fallait que je me détende avant ma prestation, et une petite leçon de maquillage, ça détend toujours, d’autant plus que ce joli minion à un fort potentiel. “Tu saurais pas jouer le soleil noir avec un instrument quel qu’il soit par hasard?” Demandais-je quand même par acquis de conscience.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Ven 7 Juin - 18:26

Un gros matou blanc me regarde fixement. Je n’aime pas ce regard, on jurerait qu’il passe à travers moi. Il est vraiment fixe, il ne bouge pas du tout. Je lui jette des coups d’oeils en terminant de fermer la robe d’Ursula. Je l’oublie tout à fait cependant quand il ouvre le tiroir de sa coiffeuse et que là miracle… Un god ? Enfin je m’en fous, il a des médicaments. La petite boite jaune je la connais bien, et le tube jaune, je le reconnais. On m’en a prescrit à mon arrivée à la clinique. C’était très efficace, mais je n’avais pas mal en continu à cette époque. Aucun médecin ne veut m’en prescrire après que ce vieux psychopathe de docteur ait estimé que mes douleurs étaient imaginaires et qu’elles disparaîtraient durant notre thérapie. Il y a bien des choses qui ont disparues, des souvenirs, notamment mais la douleur, elle, est toujours bien présente. J’ignore le doliprane pour prendre deux oxycodones. Ursula récupère précipitamment la boite et ses ongles de sorcière râpent la paume de ma main.  Elle me sourit de toutes ses dents. Et ce n’est pas rassurant pour un sou.

Elle vire au rouge quand son pianiste l’abandonne. Je l’entends susurrer une menace dont je ne comprends pas le sens. Mais un frisson glacé remonte le long de ma nuque, comme si l’air avait soudain perdu plusieurs degrés. les voix murmurent, innombrables. Je ferme les yeux, le crâne fendu en deux et… Ça disparaît comme c’est venu. Je savais pas que l’oxy marchait aussi bien. J’envisage déjà d’aller en voler dans une pharmacie.
“Et bien se sera l’aigle noir à Capella !” s’écrie Ursula. Cydre ne peut s’empêcher de ricaner. Déjà, accompagné, c’est très souvent affreux… Alors a Capella ? Ursula sait chanter et sait faire le show, pas de doute la dessus, mais il peut bien l’admirer, si elle chante Barbara sans instruments il se tire séance tenante.
Elle s’est posée à sa table de maquillage : elle a du courage, et j’espère, le respect de l’assistance parce qu’elle va vraiment le faire, pas de doute.
“ Viens là, j’vais te montrer quelques trucs si ça t'intéresse…”
Il choisi ses produits de maquillages un par un et je m’approche, intéressé. Je vais pas dire non. Il se décale sur le petit banc ou elle est assise et pose sa main sur la place à côté de lui. Je prends place. Je me rends compte que j’ai les sourcils froncés, surement à cause du mal de crâne, et je dois faire un effort pour sourire au miroir.

“Tu saurais pas jouer l’aigle noir avec un instrument quel qu’il soit par hasard?”

“Hem… Je sais jouer du tambourin. Je ne suis pas sûr que ce soit très adapté” je lui jette un coup d’oeil, et voit qu’elle ne goûte pas du tout mon humour. J’ai un sourire malicieux “Je peux remplacer votre pianiste, se sera toujours mieux que rien”
L’étau se desserre cran par crans autour de ma boite crânienne. Ursula n’a pas l’air de savoir quoi penser de ma proposition. Elle se demande si je me moque d’elle, je pense. Je ne veux surtout pas entendre l’aigle noir à Capella, je ne lui pardonnerais jamais. Quelque chose me dit que cette femme là, elle maraboute des gens alors autant ne pas trop la contrarier.

Ursula a fini de se démaquiller, et remet aussitôt une base hydratante sur son visage. Elle me montre un fond de teint de la couleur de sa peau, et m’en fourre un plus clair dans les mains.
“Et lààà, tu étales généreusement” Elle se recouvre de fond de teint, puis elle hausse un sourcil pas encore maquillé.
“Et bien, qu’est-ce que tu attends ?” La voix de gros dur me fait obtempérer illico.

Je suis tout sourire quand nous regagnons la scène. Je l'aperçois. Je le regarde. Je l’admire. Je n’ai d’yeux que pour lui. Ursula a avancé jusqu’au milieu de la scène sans que je m’en aperçoive ou la suive. Je me résous à réduire la distance entre l’objet de mon attention et moi.
Je suis ému quand ma main glisse sur le large dos noir du piano à queue. Mes doigts glissent sur la surface lustrée. Ursula est à son public, et j’apprivoise le piano des yeux. Je m’assied sur le tabouret et le règle en quelques instants. Je suis sans doute le plus excité de tous en cet instant.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Sam 8 Juin - 1:39




Lorsque j’avance sur la scène, comme à chaques fois, une chaleur diffuse se distille dans mon ventre alors que la magie vrombit dans mes veines. Elle m’échappe parfois au souffle de ma voix, imprégnant les sons d’émotions plus saisissantes. Les yeux ébahis se fixent sur ma tenue alors que les lumière bleue claires font scintiller les reflets du plumage, suivant les lignes et les mouvement du tissus au pas chaloupé de mes hanches. J’ai coiffé une perruque d’un roux clair scintillant en un chignon négligé dont une mèche parfaitement bouclée était posée sur mon épaule jusqu’au bas de mes seins.
Mon maquillage résonnait avec la robe dans le dégradé du noir au bleu sur mes yeux rehaussés de paillettes. Mon teint était pâle pour faire ressortir mes yeux serties d’une paires de lentille améthyste. Ma bouche quand à elle était d’une teinte sombre aux reflets marins.  J’avais incité la petite à s’adapter à ma gamme de couleur, qu’on soit en quelques sortes assorties.


Sissy s’assied avec dignité et fascination sur le tabouret recouvert d’un velour noir. Elle est très belle, ayant rectifié les quelques imperfections de son maquillage et l’éclat de rêve dans ses yeux rallume des braises presques éteintes en moi. Pourtant je captivais tous les regards, mon âge n'ayant jamais ternie le magnétisme que j’incarnais.
Les premières notes s'échappaient du piano, le silence se faisant. Il y avais ce quelque chose qui fait un bon pianiste dans le jeu de la migraineuse, cette attention toute particulière aux nuances, ce toucher tantôt délicat, tantôt sauvage et tantôt langoureux, donnant à la mélodie si particulière de ce morceau ce rythme marin et cruel qui en fait un chef d’oeuvre. Ma voix su comme par instinct comment se poser, et alors, il y eut une connexion. Je ne saurais dire quelle fut sa nature tant celà me prit aux veines. Je ressentais la musique de mes cheveux jusqu’au poils épilés de mon cul. Quelque chose se passait entre Sissy et moi, un flux nous reliait. Une énergie qui faisait papillonner la magie dans mes tripes, me confirmant qu’elle était plus qu’une jeune drag en devenir. Mon esprit était aussi dilaté que les orifices de mes mignonnes, si bien que je parvenais à capter quelques bribes de pensées, de sensations venant du pianiste et aussi de toute la foule, y distillant inconsciemment les miennes au rythme dramatique de la chanson. L’émotion brutale du texte de Barbara me tirant presque des larmes alors que j'accouchais avec douleur de la dernière note, dans l’agonie d’une harpège du piano ensorcelant. Oui, c’est bien de la magie que tissaient les doigts ingénus, comme une brume cachée dans la musique. Alors que le silence tombait sur la scène, un tonnerre d’applaudissement retentit, certains visage étaient ourlés de larmes. Quelque chose de puissant c’était passé, sous le voile de la musique, une sorcellerie sombre mais sans maléfice s’était mise à l’oeuvre, une puissance ancienne et profonde, froide mais sans rage. Pure comme la mort, mais assez puissante pour m’avoir troubler au plus profond de moi, j’en perdais presque mes moyens, rejoignant avec hâte ma loge, suivis de près par le pas chaloupé de l’étrange créature qui avait fait éclore tout ça. Mon pouvoir s’était échappé de lui même pour se mêler au sien, mais il semblait bien qu’elle n’en était pas consciente.


Lorsque nous fûmes toute les deux  je décidais de la prendre sous mon aile, du moins d’essayer. “Dis moi, une place en tant que pianiste ici, et serveuse les soirs ou tu ne jouerais pas, ça te dirait? J’aurais aussi besoin d’une fille pour m’aider à me préparer, la dernière c’étant tirée avec son dealer.” J’attrapais une petite boite en métal dans la coiffeuse, j’en retirais un joint de marie-juana que je plaçais dans un de ces espèces de porte-cigarette en forme de pince que les dames utilisaient naguère. Le mien était dans un or finement ciselé, serti de quelques pierres sombres. J’en tendait un autre avec un joint à mon hôte. “Alors cette migraine?”

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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Sam 8 Juin - 2:50


Des lèvres bleus s’entrouvrent sur un sourire satisfait. Un trait épais d’eye Liner donne un regard de chat au liquide pétillant pas alcoolisé… Ah non, au gringalet habillé en jeune et impudique demoiselle. Elle fait pâle figure à côté d’Ursula. La mama fait figure d’apparition mystique, des plumes à la queue, Cydre n’en doute pas une seconde, il est gonflé d’admiration comme les voiles d’un bateau quand il la regarde par dessus son piano. Le jeune homme s’amuse déjà du son rondouillard qui s’élève du piano, un piano qui fait “houhouhou”, il balance légèrement d’avant en arrière, ses doigts glissent et reviennent sur les touches, il leur chippe ses caresses, offrant une eau troublée de ronds parfait à la voix chargée d’Ursula. Et ils fabriquent quelque chose. Oh oui, la terre s'est ouverte, là bas quelque part, ils sont là, les morts tout autour, ils sont là, tu ne les vois pas Ursula, les armées de putains de marcheurs blancs ? Oh oui la terre c'est ouverte quelque part, le soleil est noir, noir d'encre comme les cernes bleues que t'avait caché sous des couches mal appliquées de fond de teint, qu'Ursula a caressé du bout de ses doigts de sorcière en soupirant un "Ma chérie..." et en levant les yeux au ciel avant de t'aider à les planquer.

Un lien se tisse entre eux, tenu comme un éclair, instantané. Ils s’accordent, comme l’archer s’accorde au violon. Cydre dodeline de la tête au rythme du morceau, se disant qu’il n’a sans doute pas assez écouté de variété française. La partition n’est pas compliquée à déchiffrer, ses yeux y reviennent régulièrement par rigueur, jusqu’au final, ou il lit la page en quelques secondes pour fixer ses yeux sur Ursula, ses doigts filant sans guides et trouvant les touches seuls. J’ai arrêté de jouer, le morceau est fini. Je ne sais pas ce que je dois faire. J’ouvre de grands yeux alors qu’Ursula salue de la main comme la reine britannique. Elle me fait signe de la suivre et rejoint les loges en soulevant sa robe (qui doit être bien lourde, à la regarder comme ca). Elle nous sert un verre, nous nous asseyons comme deux conspiratrices.

“Dis moi, une place en tant que pianiste ici, et serveuse les soirs ou tu ne jouerais pas, ça te dirait? J’aurais aussi besoin d’une fille pour m’aider à me préparer, la dernière c’étant tirée avec son dealer.”
Elle est en train de me proposer de m’adopter c’est fou. Mais qu’est-ce qui est en train de se passer olalala. Ca va vite, ca va trop vite, attends tout doux Cydre, fais pas n’importe quoi prends un moment pour y penser, quand t’auras les idées claires.
- Je veux bien t’aider à te préparer et jouer de temps en temps ici, mais j’ai déjà un boulot. Mes prestations paient ma piaule et je tiens à mon trou d’rat. C’est un 35 heures dont tu parles là et moi j’bosse déjà à mi-temps.  Mes migraines me pourrissent la vie, aucun médoc fait le poids sur le long terme. J’pourrais avaler de quoi m’flinguer juste… Il ne termine pas sa phrase. Il pense pour que les voix se taisent. Enfin tu vois, reprend-t-il. Je joue quand je suis pas trop mal, c’est pas régulier. Pas assez à son goût en tout cas.
Alors… On pourrait commencer par faire quelques extras, si tu veux. Propose-t-il. S'il cherche quelqu'un en temps plein direct, ce ne sera pas lui. Il ne peut pas bouger de sa piaule avec ce qu'il touche, et il est hors de question qu'il parle de ça avec lui.

Cydre aide Ursula à retirer sa robe. Il reste en petite tenue, son pétard à la main, étalé sur la banquette, ses rembourrages encore en place. Il l’étudie, et Cydre lui rend la pareille. Le chat s’est approché, il s’enroule dans les pieds du plus jeune. Cydre allume le pétard. In ne fume pas ça, il achète des paquets. Alors il tousse comme un perdu. Il réessaie et tousse de nouveau. Puis il devient mou, mou, mooooouuuuu.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Dim 9 Juin - 22:49

Je ne répondis rien pour l’instant, me reposant avec lassitude, enfin débarrassée du poid colossal de ma robe. J’allumais la musique sur un rock perché des floyd, soupirant d’aise. “Dis moi, tu crois un peu aux énergies, au magnétisme et au trucs dans le genre?” Demandais-je l’air de rien. “J’ai déjà vu un acupuncteur pour essayer de faire passer mes migraines… mais j’ai jamais fricoter avec un marabout par téléphone.” “Ahan.” Je me levais alors l’air de rien. Récupérant le reste d’une fiole que j’avais laissé là. Je l’avais utilisée sur une autre fille quelques semaines plus tôt et l'avais oublié. Mais il m’en restait assez ! Le liquide était transparent. Il était sensé détecter tout transfert de magie sur un être et révéler ainsi sa nature non-humaine, ou sorcière. Sa préparation était compliquée et m’avais demander beaucoup d’entrainement et fait perdre beaucoup d’argent dans l’obtention des ingrédients nécessaires. Poudre de roche volcanique pour le feu, eau pure de glacier pour l’eau, de l’azote liquide pour l’air, sable de lune pour la terre (alors là, ça m’a coûter une fortune, mais il y en faut très peu et beaucoup de puissantes potions nécessitent cet ingrédient). Il fallait aussi du sang de vampire pour les ténèbres, des larmes de démons pour les enfer, de la poussière de momie pour la mort et du sang de menstruation de vierge pour la lumière. Ainsi, il est possible d’enchanter la potion pour qu’elle détecte l’action de toutes magies. Il faut l’appliquer sur le sujet, et selon la couleur qu’il prend -s’il en prend une- on est renseigné sur la nature de la magie qui habite le-dit sujet. Quoi, je t’ai perdu? C’est de la magie avancée, faut suivre un peu.

“Tu permets?” Ne demandai-je pas vraiment avant d’attraper son poignet. J'ouvris sa main et y versait quelques gouttes du liquide qui s'évapora en une fumée opaque à l’odeur entêtante d’encens. “Hem!” Sorcière? Fantôme? Banshee? Medium? La fée de la mort est penchée sur elle. Pour que le liquide change non pas de couleur mais d’état physique, il faut que la magie soit sacrément présente. Et ben ma salope, tu en cache des choses. Sa réaction de stupeur et d’étonnement me fit comprendre qu’elle n'avait elle non plus aucunes idées de quelle était sa nature. Je supposais aussi que ces migraines étaient du à cette magie, ou cette énergie, ou que sais-je, cet esprit, qui remuait tant à l’intérieur d’elle en cherchant à s’exprimer que c’en était douloureux. J’allais résoudre momentanément ces problèmes. “Fermes les yeux.” La voix est hypnotique et Sissy est déchirée, cédant donc sans trop de doute alors que mes doigts au ongles longs et manucurés se posait sur ses tempes. Je murmurait mes formules sans un son, convergent ma propre magie pour boucher la sienne. Lorsque mon essence caressa la sienne, je sentie qu’elle était aussi ouverte qu’une pute dans un bordel thaïlandais. prenant mon temps, je bouchais son âme lacérée. Cela devrait tenir quelques jours. Si les migraine cessent, c’est que tout est lié, et qu’ainsi je pourrais la délivrer à jamais du poids de ses douleurs en lui apprenant la magie, auquel cas, elle sera une alliée de poids si elle est aussi forte que je le présume. Et puis, j’ai un bon feeling avec cette gosses, elle ressemble à ma fille a qui j’aurais envie de foutre une gifle. Je termine en caressant son front du bout des ongles, y dessinant mon sceau. Ses yeux fermer l'empêchait de voir l’étrange scintillement sur sa peau. “Comment te sens-tu?”
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 15:13

Est-ce que je ressemblerais à ca plus tard ? Un vieux dans une robe de princesse des enfers, maquillé à la truelle qui chante la cruauté du monde a une bande de bambins sautillants, braillards et empotés. Et encore seul. Si tu vis aussi longtemps. Tu vois ta peau pâlir dans la glace alors que l'été arrive, t'as le teint qui devient cireux sous ton maquillage. T'es en train de péricliter. Tu le regardes. Tu voudrais avoir des rides et fumer un pétard après avoir chanté des paroles qui te prennent aux trips pour un public qui s'en fout.

- Dis moi, tu crois un peu aux énergies, au magnétisme et au trucs dans le genre? me demande la diva, délassée sur le canapé de cuir rouge bordeaux. Je le regarde sans rien répondre. Sa question me ramène un souvenir.
Tu es assis dans une pièce. Tu ne comprends pas ce que tu sens. Tu as tourné la tête à gauche, et tu as ouvert les yeux. Il n'y a pas de murs, seulement des vitres autour de toi. Et au delà des vitres, des plantes grimpantes étouffent peu à peu de grands arbres dont les racines s'enfoncent dans l'eau d'une multitude de ruisseaux, de bassins rocheux moussus, courant sous de larges dalles de pierres brutes recouvertes de mousse et d'herbes. Tu vois une grenouille. Tu tourne lentement la tête, captivé par toutes ses formes, par le bleu trouble de l'eau, par l'écume, par le réseau multiple des feuilles, leur vert, violet, orange, parme... Tu tournes la tête à gauche. Un mur et un sol de pierre non taillés, comme dans un désert. Là, sous la lumière puissante, sont lovés deux serpents. Deux grands serpents. L'un est jaune et blanc, l'autre pourrait s'en trop de difficulté s'effacer dans le décor tropical. Ils ne bougent pas, on pourrait croire qu'ils sont sculptés. La lumière se réfléchit sur leur corps, lisse, ils ont l'air satiné. L'air vibre de puissance, ils t'intimident, même au repos. Il pose une main sur ton avant bras. Tu regardes en face de toi. Tu es assis sur une chaise. Il y a un bureau dans la pièce, et de l'autre côté du bureau, un homme est penché et te regarde. Un homme, ou un serpent. Tu les ressens ? On t'as posé beaucoup de questions. Celle-là a du sens, alors tu lui réponds "Oui".
Ce n'est pas vraiment un bon souvenir. Je lui réponds enfin :

- J’ai déjà vu un acupuncteur pour essayer de faire passer mes migraines… mais j’ai jamais fricoté avec un marabout par téléphone.
- Ahan, dit-il en hochant la tête. Il se lève, déambule dans la pièce. Je me demande a quoi il pense. J'espère qu'il ne va pas sortir un jeu de tarot ou essayer de me faire ingérer une mixture bizarre, si ?
- Tu permets?
- Hé là vas-y, j'ai pas dit oui ! Que je lui réponds les yeux ronds, parce que le truc qu'il a versé sur mon bras réagit d'une façon vraiment louche, et ça sent le cramé. Mais non, j'ai tout mes poils. C'est quoi CA ? De l'acide ?!
- Hem ! dit-il en fixant mon bras.
Mais t'es qui toi ? Oh bon sang j'aurais pas du prendre ces médocs c'est là j'ai pas du tout avalé de l'oxy. Je suis en train de bader, c'est ça.
- Fermes les yeux.

J'obéis en silence. Je sens sa présence, et je sursaute, à peine. Elle a l'air gigantesque. Je sens aussi l'autre accroché à moi comme une tumeur, à travers le siège ou je me suis affalé. Ce n'est pas la première fois que je le vois, ni qu'il fait cela. Et puis je sens autre chose. Ou je ne sens plus autre chose. Je ne sens plus la foule au loin qui danse, puis je ne le sens plus sur moi. L'étau autour de mon crâne, lointain grâce aux cachets, semble se desserrer, cran par cran, et je sens  l'esprit qui se détache de moi. Il devient de plus en plus pâle, puis les contours de la pièce s'estompent, et enfin, Ursula disparaît. Je ne perçois plus rien que le noir, et des bruits, alors j'ouvre les yeux, très vite, affolé. Qu'est-ce qu'elle m'a fait ? Je n'ai plus mal à la tête, mais je ne le remarque même pas. Je ferme de nouveau les yeux, je les rouvre. Ma bouche s'ouvre jusqu'au sol.
- Comment te sens-tu? me questionne la... la quoi, magicienne ?  
Un silence lui réponds, j'étudie la question, encore sous le choc.
-... Normal, lui dis-je en la scrutant. Je n'entends plus de chuchotements, je ne vois que le noir, quand je ferme les yeux. Je recommence plusieurs fois pour vérifier. Et puis je lui saute au cou sans autre forme de procès. Il trébuche, et je recule en me demandant comment j'ai bien pu faire ça, et puis je me dis que je m'en fous, avant de recommencer. Et puis tant pis. Je le soulève dans les air.
- Merci merci merci ! m'exclamais-je, absolument surexcité de me rendre compte que je suis guéri !
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 19:13

Les forces que j’avais sentis tout autour d’elle, et en partie en elle, sans avoir eu le temps de la quantifier m'avaient fait frissonner le dos. C’était de la magie sombre et anciennes, très ancienne. Comme si l’ombre de la faucheuse elle même planait sur ses yeux clair. J’avais aussi senti sa douleur, cet étau qui se refermait autour de son crâne, derrière sa tête, sur ses tempes, son occiput, son front, entre ses yeux. Tous ces points étaient si dilatés qu’il en déchirait presque la structure de son essence. Et la pression était énorme, je l’avais ressentis comme une longue et désagréable vibration. J’avais épongé cette douleur, je me l’étais approprié avant de m’en débarrasser. Mais j’avais eu le temps d’entre-voire l’enfer dans lequel elle la plongeait. Me rappelant tristement la douleur du manque dans mes années d’orviétan parisien. J’avais aussi eu le temps d’entre-voire des images, comme des flash kaléidés, des tableaux intercalaires ou les formes n’avait pas où peu de silhouette, comme ces vieilles photographie toute floues et sombres. Je n’avais clairement pas compris ce dont il s’agissait, mais j’avais sentis, le froid, la glace, et le silence néant d’une réalité nihiliste.


Ce sceau m’avait épuisée, le tremblement de mes mains en témoignaient. Je n’avais jamais vu une autoroute pareil, cette fille était l’eurostar de l’éther et la magie lui glissait dedans et la prenait sans ménagement ni consentement. Je ne savais par quel bout attraper la chose, cherchant dans les profondeurs de ma mémoires un élément qui pourrait l’éclairer sur ce à quoi j’avais affaire. J’ai beau être un clown qui se maquille comme un raton laveur, je n’en demeure pas moins une sorcière sérieuse et instruite. Pourtant là, j’étais devant un gros point d'interrogation en talon qui me sautait au cou. Je refermait doucement mes bras autour d’elle, sans trop savoir si cette attaque d’affection me donnait envie de fondre ou de la projeter contre le mur. Mais je restais docile, trop plongée dans mes reflexion pour réagir. Je n’aimais pas que l’on me touche, que l’on m’étreigne, je m’étais depuis longtemps refusée à la douceur d’une relation de tendresse, préférant la froide moiteur de ce qui se passe sous la ceinture. Je n’ai plus vraiment d’amie, et si beaucoup de mes filles m’admirent, la plupart me craignent tout autant. Je ne prends plus d’amour, de toutes manière, je n’en veux pas. Rien ne dure au dessus de la ceinture, alors restons froid mais brulants. Je ne suis pas romantiques, moi j’prefère avoir la trique, me faire prendre, prendre, lecher, sucer, avaler, mais pas aimer. Alors les câlins…  Je me dégageais enfin le plus délicatement possible de ce contact, la repoussant du bout des doigts.

Et puis, je dois éteindre le brasier d’espoir que j’ai allumé. Ce que je lui avais fait ne pourrait tenir qu’une semaine au plus. Je lui souriais avec bienveillance avant de l’inciter à s’asseoire. “Ecoutes ma belette, je ne pense pas t’avoir guérie.” Je ne pouvais pas lui annoncer de but en blanc que j’étais une sorcière et qu’elle en était sûrement une, sinon quelque chose de plus étrange encore. Non. Il fallait que j’y aille en douceur, et aussi que je prenne le temps d’en savoir plus. “Par contre je pense pouvoir t’aider.” J’attrapais une nouvelle bouteille de vin blanc, un château d’Yquem 2006 que j’avais reçu la veille. Depuis que j’ai goutté aux vrais vins, je me refuse à la piquette. Oh bien sur il m’arrive de ne pas dépenser le salaire annuel d’une pute à Porte Maillot, préférant un bon vin bio du Lansac, ou un Bordeaux de petit producteur, mais lorsque je veux faire une folie, je ne lésine pas. Je ne pense pas que Sissy ai déjà bu un tel nectar. “Château d’Yquem, ca va changer ta façon de voir le vin!” Je portais avec cérémonie mon verre à mes lèvres, y laissant une grosse trace de rouge à lèvres qui se mêla à la teinte ambrée du sauterne dans une fleur de pigments. Le goût attaquait au sucre, mais quand on faisait rouler le précieux liquide sur la langue, il dévoilait toute l’ampleur de ses saveurs, entre les fruits tantôt acides, mirabelles, ananas, puis tantôt doux et onctueuX, du melon, de la figue, se terminant sur une légère pointe de menthe avant d’encourager la bouche à y revenir. “Putain de merde, c’est meilleurs que le cul!” Je me renversais sur mon voltaire dans un rire tonitruant.

Bon écoute ma belette, comme je t’ai dit, je peux t’aider. Mais ca va prendre du temps, et il va falloire me faire confiance. Déjà, un job chez moi trois soirs par semaine avec la possibilité de faire des extras, ce serait un bon début, on en profitera pour travailler sur ces migraines.” Je fouillais dans mon portefeuille, y extirpant 150 balles que je lui tendais “Pour ce soir.” Puis, j’en sorti une pilule de vitamine (j’en gardais toujours deux où trois pour après la magie.) “Ca fait longtemps que tu les as, ces migraines? T’as d’autres symptômes? Ils t’ont dit quoi les Docteurs?
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 19:27

supprimez ce message siouplait :O
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 21:28


Elle me repousse en douceur sur un siège, l'air aussi grave que si elle allait m'annoncer qu'elle avait un cancer. Ou moi. J'ai un cancer ?! Son inquiétude me rend anxieux.
-Ecoutes ma belette, je ne pense pas t’avoir guérie, m'annonce-t-il sur un ton contrit. Il reprit : Par contre je pense pouvoir t’aider. Il ouvrit une nouvelle bouteille, un blanc cette fois-ci.  Elle me tend un verre, mais le tiens encore sans me le donner, et ajoute :
- Château d’Yquem, ca va changer ta façon de voir le vin! Elle illustre la chose en en buvant une gorgée avec une sorte de déférence qui me fait cligner des yeux. D'accord. Je sens le vin, prudent, mais ce n'est que du vin. J'en bois une petite gorgée, le trouvant sucré, puis légèrement amer. Il est bon, ca c'est sûr, c'est sans doute un des meilleurs vin que j'ai bu. J'en reprends, et encore... Et mon verre est vide.  
- Putain de merde, c’est meilleurs que le cul !

Ca c'est parce que tu es vieux, tu pécho moins souvent que ce que tu bois. Je ne lui dirais pas ça, c'est bien trop mesquin. Il se met à rire, un bon gros rire terrifiant. Puis... Il me fait une proposition. Il a l'air d'avoir vraiment envie de m'embaucher. Il va virer son pianiste ? 3 soirs par semaine, c'est inespéré. Ca pourrait lui suffir à s'acheter ses tenues, il n'aurait plus besoin de faire le serveur, jouer du piano suffirait à payer sa chambre. Et puis... Ca ferait plus du piano.
-J'vais y réfléchir, c'est...
Des billets.  
- Pour ce soir.
C'est plus que ce que je me fais en  une soirée dans le bar. Et pour une seule chanson ! Elle prends un médicament. Ca, ca n'a pas l'air du tout d'un tour de passe-passe.  J'ai pas eu le temps de finir de répondre, elle recommence à me poser des questions.
- Ca fait longtemps que tu les as, ces migraines? T’as d’autres symptômes? Ils t’ont dit quoi les Docteurs?

Ca fait beaucoup de questions d'un coup. Ca fait beaucoup trop d'un coup en vérité. Ursula veut quelque chose. Mais quoi ? Juste que je joue du piano peut-être ? C'est bizarre, je suis bon pianiste mais je ne suis pas le seul dans cette ville.
- Ca fait un moment, je réponds, évasif. Ecoute c'est... Merci, je m'exclame, en prenant l'argent qu'elle me tend toujours. Je vais voir avec mon patron mais ça m'intéresse carrément de jouer du piano ici. T'es une sorte de phytothérapeute ? Tu sais ce que j'ai ? Comment t'as fait ?
Qui es-tu et est-ce qu'il y en a d'autres comme toi ? J'ai l'impression d'avoir appuyé sur play en regardant le fantôme de l'opéra et d'être passé à travers l'écran. Mais pourquoi pas, après tout, je vois bien des fantômes et d'autres... choses moins sympathiques. Alors si je ne suis pas fou -ahah, j'ai envie de rire mais se serait bizarre hein, si je me mettais à rire pour rien, alors disais-je, admettons que je ne sois pas un fou échappé d'un asile une seconde.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 22:32

Doucement, belette, doucement” Je me relevais, mais le pas n'était plus gracieux. La magie expirée ainsi m'avait épuisée. Je posais un regard sans filtre sur cet.te enfant. L’écriture inclusive, bien que péteuse et, à mon sens une déviance dangereuse de notre belle langue, est ici nécessaire. Parce qu’entre ses rimmels, ses faux cils, sur ses lèvres trop grosses, trop rouges, dans l’encre de ses yeux, on vois le garçon tout.e cassé.e, on voit le.a p’tit.e punk.ette en métamorphose, et il.elle me fait penser à moi, ce.tte p’tit.e punk.ette là.

J’étais qu’un môme quand j’ai pris la poudre d’escampette pour tracer ma route de fond de teint, de la poudre d’escampette à la poudre à paupière, jusqu'à la poudre sous la narine, la poudre sous la mélanine. J’ai ramper contre la faïence, je connais le goût des chiottes, celui du bitume, je connais l’odeur du sperme dans la boue vers les poubelles quand il pleut. Je connais le goût du sang aussi. Mais avant tout ça, moi, j’avais ces yeux là. J’étais conne, j’étais mièvre, j’croyais encore à la lumière. J’ai mis trop longtemps à embrasser les ténèbres, préférant jouer les putes funambules, je marchais en équilibre sur de la résille, et les monstres dans le gouffres attrapaient ma culotte. Il y n’y avais pas de marée d’écume, juste des océans de fond de teint poisseux et de vielle semence. Il n’y avait pas de lyrisme, juste le trash fist anal la gueule entre deux canette de bière et une seringue. Mais tout ça, c’était la douleur. C’est parce que j’essayais encore de m’accrocher aux espoirs désarticulés des autres. J’essayais encore de m’accrocher à ma rébellion, choisissant de ne pas en être plutôt que d’assumer que le bonheur a un prix en sang.

Ce sont les ombres, les lunes, les nuits, les fumées d’opium, les vapeurs de mystique sous les coussins d’encens, quand le corps ivre se connecte à l’invisible. Ce sont les transes, la puissances, le goût de la cruauté, le prix de la culpabilité, tout ces shoots de pouvoirs qui nous font nous sentir en vie, qui nous font être. Moi, personne m’a poussée en enfer, j’y ai sauté et j’avais déjà les cuisses ouvertes en atterrissant. J’ai payer le prix de la puissance, et maintenant, je ne suis plus celle qui a mal, je suis celle qui à le pouvoir, de donner le mal, ou de l’enlever. Il faut se faire roche, mais la petite est liquide, et décidément en moi, y a une corde qui vibre. J’en avais cherchée, des gamines à qui apprendre, des gamine à qui léguer mon héritage de savoir et de pouvoir. Pérenniser ces quelques choses que j’ai essayé de mettre en place ici, et toute m'avait déçue. Pourquoi serait-elle différente? Qu’aurais-je à gagner à encore perdre du temps pour une petite bourse molle paumée et fracassée? A croire que j’l’ai vraiment, cet instinct maternel. J’suis peut-être moins mauvaise que c’qui s’dit. Bwarf, pas tant en vrais. A bien y réfléchir, ca m'embêterait un peu mais je n’aurais pas trop de scrupule à la faire flamber séance tenante si nécessaire. Oui, Ursula est sans scrupule de toute manière! Parfois, elle ramasse un oiseau, mais s’il n’apprend pas vite à voler, et bien Ursula aime beaucoup la sauce au vin.

Je remarquais au clignement étonné de ses yeux, que j’avais laissé le silence s'appesantir sans lui répondre pendant surement un petit moment. D’un côté, je commence à en avoir pour mon compte, entre l’oxy, le vin, l’herbe et la magie, j’dois avoir une charge toxique dans la veine assez élevée pour faire courir des poulets juste en faisant trois pas dans la rue -les poulets aiment les travelos, c’est connu-. “J’suis plus du côté des marabout au téléphone, en fait, mais sans le pipo et le téléphone.” Je m'asseyais prudemment sur le divan cette fois-ci. “Pour être honnête, on se connais pas assez pour qu’on rentre dans les détails, tu vois. Faudrait qu’on vide encore quelques bouteilles et qu’on se partage un p’tit loup peut-être.” Le clin d’oeil est terrifiant, je m’en rend compte en croisant son regard. J’attrape un kaftan élégant et coloré,  puis je disparais un instant dans un renfoncement, passant rapidement ma lotion spéciale sur mes cheveux, m’amandant ainsi des contrariété des perruques pour me coiffer par magie. J’ai créer la glam magic, une série de potions cosmétiques pour sorcière coquette. Je ressors avec une coupe auburn aux longues mèches bouclée, le tout scellé en un chignon sophistiqué. “Alors, il y a d’autres symptômes que les migraines? Faut que tu me dise tout ce que tu peux pour que je trouve comment t’aider au mieux.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Lun 10 Juin - 23:23

- Doucement, belette, doucement me tempère-t-il en se levant. Il a l'air fatigué maintenant. Il me regarde d'un air indéchiffrable. J'en suis sûr maintenant, c'est intentions ne sont pas tout à fait nettes. Mais il a l'air de vouloir m'aider, et je n'ai pas pu réfléchir aussi clairement depuis... Depuis que ca a commencé. Le silence entre nous s'éternise et il me fixe toujours, ca devient un peu flippant.
- Heu, ca va comme tu veux ?
- J’suis plus du côté des marabouts au téléphone, en fait, mais sans le pipo et le téléphone.
Ok. Il me réponds avec mille ans de retard. Je crois qu'il a son compte. Je ne sais pas ce qu'il m'a fait, mais c'est mon toubib préféré maintenant. Il s'assois lentement sur le canapé, et reprends : Pour être honnête, on se connais pas assez pour qu’on rentre dans les détails, tu vois. Faudrait qu’on vide encore quelques bouteilles et qu’on se partage un p’tit loup peut-être.
Je sais pas ce qu'il a voulu dire mais j'ai peur de comprendre. Il me fait un clin d'oeil et je grimace bien malgré moi. Il l'a vu. Tant pis c'est trop tard. Il file. J'ai du le vexer. Il revient pourtant une seconde plus tard, métamorphosé.
Il s'assied, le regard inquisiteur. Il n'a plus l'air si fatigué que ca.
- Alors, il y a d’autres symptômes que les migraines? Faut que tu me dise tout ce que tu peux pour que je trouve comment t’aider au mieux.
-... Ca a commencé y'a pratiquement deux ans maintenant. C'est toujours là, ca ne s'arrête jamais. Et ca fait presque un an que je fais des crises...
Comment décrire ca ? Cydre n'a pas envie d'en dire plus, il n'a pas envie de raconter qu'il en arrive à baver, allongé sur le sol sans plus avoir la force de se relever, avec l'impression qu'on broie son crâne dans un poigne d'acier.
... Je mets un ou deux jours à récupérer. Ca m'a causé pas mal d'ennuis, pour mes études et le travail. Il se doit d'être honnêtre, après tout il vient de lui filer 150 balles, de l'embaucher et de le guérir. Même si c'est momentané, c'est déjà plus qu'il aurait jamais pu imaginer ou espérer en une seule soirée.
Les médicaments ca change pas grand chose, quand j'ai une crise ca sert à rien par exemple. Des fois ca fonctionne, mais j'ai plutôt l'impression que c'est un effet placebo. Les toubibs pensent que c'est psychologique. La thérapie à rien donné.
Je lui mens en le regardant bien dans les yeux. Après tout, Asrandrel Sariel m'a appris comment faire. Elle me croit, ou en tout cas, elle en a l'air.

Qu'est-ce que tu sens ? Il t'a demandé. Tu le regardais depuis un moment sans rien dire. T'as répondu : Vous êtes comme les serpents, et c'était vrai. C'est ca que tu sentais en le regardant. Il a demandé si ca te faisait peur. Tu as dit non. Tu n'as pas su s'il te croyait ou pas. Je ne sais pas quel genre d'animal tu es mais tu n'es pas si inoffensif que ce que tu en as l'air.
- C'était quoi le truc que tu as versé sur mon bras ? J'ignore si il va me répondre ou s'il va me dire qu'on a pas élevé les cochons ensemble, mais j'aimerais bien savoir.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Mar 11 Juin - 23:03




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Ursula & Sissy

Moi, les lazzis, les quolibets, me laissent froid, puisque c'est vrai :
Je suis un homo ! Comme ils disent


Je ne suis pas réputée pour faire dans la dentelle, enfin si, mais pas en dehors des mes porte jartelle. Pourtant là, il va bien falloire broder. Je ne peux absolument pas lui faire la grande révélation maintenant. Je vais devoir déterrer  des trésors de délicatesse pour ne pas fâner ce coquelicot. Je n’ai pourtant pas très envie de mentir, Ursula n’est pas assez délicate pour le mensonge, à vrais dire, elle s’est affranchie du poids du mensonge en même temps que celui des conséquences. Qui vivra verra? Non. La stratégie:  Ursula est intelligente,  aussi, la petiote à l’air beaucoup trop perturbée pour se prendre cette claque-là maintenant. A vrais dire, il serait de bon ton de la laisser jouir un moment de la normalité que je viens de lui offrir, fermée, scellée, elle va pouvoir profiter un peu. Le terrain sera moins fragile, la prochaine fois.
Et puis je lui dirais quoi? Une petite démo de mes pouvoirs avant de lui asséner le coup de grâce en lui disant que je n’ai aucune foutue idée de ce qu’elle est, mais que je suis sûre qu’en plus d’être timbrée, elle est surement maudite? Je ne la crois pas prête pour un plaidoyer à deux doigts de l’eugénisme sur la magie, les vampires et tout le tintouin, on lui montrerait mes tentacules à la fin, histoire de terminer de l’envoyer en psy ad vitam eternam. Seulement, j’peux pas la laisser sombrer doucement, parce qu’aucuns médecins ne saura la soigner et elle finira par se suicider en mordant sa langue dans une salle capitonnée après qu’une armée d’universitaires lui soit passé dessus. J’ai au moins réussi à la motiver à revennir. Bref comment mentir sans trop mentir?
“Une sorte de détecteur qui m’a indiqué si ton probléme était de ceux dont je peux m’occuper. J’suis ni docteur, ni psy, disons que j’interviens sur des problémes qui leur échappe.”
Bon, allé Mama, tu prends le fil, l’aiguille, et tu fait des jolis points de croix, ok?
“Disons qu’il y a le corps, la psychée et appelons le l’astral. Les trois étant liés, un dysfonctionnement de l’un à ses conséquences sur l’autre, et bien ton astral étant malade, tu as mal à la tête.”
Je hoche lentement la tête en la regardant avec des yeux plissés, essayant de voir si elle comprend.


La porte s’ouvre à la volée sur deux de mes videurs, ils m’amenaient le corps à peine conscient d’une de mes filles. Son visage était défiguré et elle avait été passée à tabac. On pouvait lire sur ses fesses  “PD” gravé dans la peau.
“On a eu le temps d’en attraper un, on te l’amène?”
Mon regard se voile.  A vrais dire, en plus de m’offrir un défouloire, la situation m’offre aussi un échappatoire à l'interrogatoire que Sissy s’apprêtait à me donner. Et puis, j’avais cette nouvelle potion qui me plaierait fort de tester. Non décidément, ca tombait à pique. “Appellez-lui une ambulance et amenez le moi dans une salle en bas. Ca fait longtemps que j’ai pas terrorisé un casseur de pédé.” Je me tourne dans un geste gracieux et sec, faisant voler les voilures de mon kaftan vers Sissy.
“Bon ma belette, il faut que je te laisse, si tu veux boire au bar, dis au barman que c’est pour moi. On se voit après demain soir vers 17 heures pour se mettre au point si t’es toujours partante.”
Je parti aussitôt, sans lui laisser le temps de répondre, attrapant ma petite boite à potion sur la commode.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Mer 12 Juin - 0:24

- C'est une sorte de détecteur, qui m’a indiqué si ton probléme était de ceux dont je peux m’occuper. J’suis ni docteur, ni psy, disons que j’interviens sur des problémes qui leur échappe.
Hahin. Mais oui bien sûr, j'ai tout compris. Souris et hoche la tête c'est le mieux que t'ai à faire. Un détecteur ? Comme pour le ph de l'eau ? Sur les gens ? Je l'observe. J'ai la très nette impression que cette réponse évasive cache quelque chose.
- Disons qu’il y a le corps, la psychée et appelons le l’astral. Les trois étant liés, un dysfonctionnement de l’un à ses conséquences sur l’autre, et bien ton astral étant malade, tu as mal à la tête.
Mon... Astral ? Tu veux dire mon âme ou quelque chose comme ca ? Mais est-ce que j'ai un problème à l'âme parce que ma psychée ne va pas, ou est-ce que ma psychée est malade et du coup mon astral et mon corps aussi ? Comment tu peux savoir c'est lequel des trois qui déconne ? Moi je sais bien lequel c'est, après tout, je vois des gens qui sont morts. Et des monstres. Mais sinon tout va pour le mieux. Ursula hoche lentement la tête, docte. Ok, très bien, mon âme est malade, admettons, après tout je suis diagnostiqué comme étant malformé de naissance, mon cerveau étant sous pression. Il a été question de me faire un trou dans le crâne. Donc j'ai peut être un trio gagnant, je suis malformé, je vois des choses qui n'existent pas mais qui me laissent des bleus (que je dois me faire moi-même quand je dors) et mon âme a des problèmes. J'étais sûrement une sale race dans une autre vie, j'ai dû tuer des bébés chats, et pas que des bébés chats. C'est peut être une vengeance céleste.

-Et du coup... Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Je regarde le gars en petite tenue (très petite tenue), mais ce n'est pas ce qui retient mon attention. Il s'est fait dégommé. J'sais même pas si sa mère sera en mesure de le reconnaître. J'sais pas qui lui a fait ca, mais à ce que disent les dealers, c'était pas juste un gars, ils étaient plusieurs.
- Appelez-lui une ambulance et amenez-le moi dans une salle en bas. Ça fait longtemps que j’ai pas terrorisé un casseur de pédé.
Ok... Il est temps de mettre les voiles hein... Ursula fait volte-face et me fixe.
- Bon ma belette, il faut que je te laisse, si tu veux boire au bar, dis au barman que c’est pour moi. On se voit après demain soir vers 17 heures pour se mettre au point si t’es toujours partante.

Elle fait demi-tour et quitte la pièce. Les videurs sont restés là avec le type amoché. L'un d'eux va chercher l'un des plaids du canapé pour l'enrouler dedans. Je les entends lui parler à voix basse alors que je quitte la pièce avec un temps de retard. Je me rappelle du chemin que nous avons emprunté, en fait, je sais plus ou moins comment est fait le bâtiment, même si je dois me repérer de mémoire. Je ne vois plus rien que ce que mes yeux me montrent. C'est perturbant, j'ai l'impression d'être aveugle. Je me rends compte que ce que je pensais normal ne l'était pas. Je n'ai plus mal à la tête. Mais je ne perçois plus la présence des autres, c'est le bruit qui me guide jusqu’à la salle principale et la sortie, et je ne m'en détourne pas : je commence à comprendre quel genre d'endroit c'est ici, même si je m'en doutais déjà. Et là j'ai très envie de foutre le camps.

Pourtant je m'arrête au bar, attiré par la foule de jeunes en train de danser et de sauter en tout sens. Je n'ai pas envie de rentrer. Je n'ai rien a faire ce soir à part aller dormir, et je suis bien trop à cran après ce qui vient de se passer. Je décide de boire une bière d'abord, peut-être d'aller danser. Le bar est pris d'assaut, et je n'arrive pas à commander la bière qui devient dans ma tête un whisky, et le temps aidant, je finis par commander en gros, dix shooter de rhum pour faire bonne mesure, que je gobe les uns derrières les autres. Le liquide descend et mets le feu sur son passage. Au cinquième shooter, je suis chaud bouillant, littéralement. Et j'envisage les autres. Ca fait beaucoup en fait. Je vais être bourré. Je décide d'aller au bout. J'essuie le voie de sueur sur mon front, et file faire ce que je n'ai pas fait depuis longtemps, depuis deux ans : je vais danser. Je reviens un peu plus tard en grande conversation buccale avec un parfait inconnu qui a su m'émouvoir par ses prouesses de danseur-masseur-regarde-moi-j'ai-le-regard-ténébreux. Il me paie un verre. Je bois à sa santé. Un de ses amis le retrouve, et je les suit, quand ils retournent danser.

Le temps à tricoté ses fils sans demander la permission à personne, et une jeune femme fin saoule danse avec l’énergie de la jeunesse, debout sur le bar, entourée d'une foule de pochtrons, qui ne lui glissent pas de pourboire dans la ceinture, mais lui tendent des verres d'alcool. Ils gueulent si fort leur chanson à boire qu'on les entends malgré la musique tonitruante sortant des caissons. Cydre danse comme une streap-teaseuse, ça pas de doute à voir sa tenue. La robe noire gît dans les différentes boissons qui recouvrent le bar, le déshabillé de dentelle, le porte jarretelle et les talons hauts pour unique vêtement, il finit tout simplement par s'écrouler, rattrapé par des mains inconnues. On l'assoit sur un tabouret.
- J'crois qu'j'suis bourré. C'est sûûur !" J'y vois flou et j'ai plus de dix doigts sur ma main droite.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Mer 12 Juin - 1:01




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Ursula & Sissy

Moi, les lazzis, les quolibets, me laissent froid, puisque c'est vrai :
Je suis un homo ! Comme ils disent


La Ursula qui pousse la lourde porte de la pièce recluse au fin fond du bordel planqué dans les catacombes n’est pas exactement celle qui chanta Aznavour et Barbara avec sensibilité et théâtre. Non, c’est le monstre, la sorcière impitoyable et cruelle qui fait glisser ses ongles sur les murs sans allumer la lumière, observant , sous le voile secret des ombres les circonvolutions du corps attaché à sa chaise qui tente de s’enfuire, maudissant et maugréant des ignominies.
“Montre toi tafiole, je vais vous niquer, j’vais tous vous niquer, détacher moi putain. Tu me mate c’est ça salope, dégages tes yeux de moi gros pervers pédophile.”.
Je sorti alors de l’obscurité, me montrant à la lumière ténue d’un vieux néons mourant et sale. J’arborais un sourire absolument terrifiant, si bien qu’il glapit, cloué au silence.
“Tous ça…”
Dis-je en avançant d’un pas panthere alors qu’il perdait peu à peu toutes les couleurs qui lui restait. Je caressait du bout de ma manucure les lignes de ses épaules musculeuses, attrapant ses trapèzes à pleine mains en esquissant un massage alors que la magie l’empêchait de laissé s’échapper son hurlement de terreur, le laissant là, rougissant, frustré. “Chut, chut, mon tout petit.”
Je lui caressais les cheveux et la joue, mes doigts terminant par dessiner des sillons sur son torse.
“Mais regardez-moi ça, quel corps!”
Ma voix était haut perchée et crissante alors que mon visage ne se departissais pas de ce sourire-rictus qui mange les âmes et fait pleurer les petits enfants. Je me glissais, comme un serpent, m’asseyant sur ses cuisses, une jambe de part en part de ses hanches, mon visage à quelques centimètres du sien.
“Tu as été sacrément con de venir ici avec tes clapins pour taper du pédé. Ta mère c’était ta soeur et elle pissait la porte ouverte pour que tu sois aussi con ou bien ce sont les abus sexuel repetés de ta grand mère qui t’on rendu comme ça? Réponds pas, tu peux pas.”

Je m'affalais littéralement sur lui qui restait totalement immobile, tendue comme le string de Nicki Minaj.

“Tu sais, je crois que ton problème c’est l’éducation. Toutes tes connerie, c’est que du sexisme. Il n’y aurait pas d’homophobe s’il n’y avait pas de femme. En fait, c’est toujours la même chose, vous les débiles profonds vous partez du principe que le fait de fourrer votre queue au lieu de vous faire fourrer vous octroie une couronne et que le saint pouvoir de la trique vous autorise à vous sentir supérieur aux sexes obtus et à tous ceux qui se la prenne. Ca remet tellement en cause votre virilité, que certains mec aiment se la prendre que vous la leur metteriez juste pour vous prouvez que c’est vous le patron. Seulement, bébé, je me sens pédago ce soir. Il est tant que tu te rende compte, que vrais ou faux sein, t’as pas le droit d’utiliser ta bite comme argument à l’eugénisme.”
J’attrapais ses partie à pleine mains avec un sourire glouton.
“Si grosse soit-elle.”

Je me levais et fermais la porte, pour que personne n’assiste à la suite.
“Ducoup, je me suis dis, comment lui faire comprendre, à ce débile profond? Je pense pas qu’il ai l'intelligence nécessaire pour un débat ouvert, aussi, j’ai opté pour la manière forte.”
Je lui tournais autour comme un chat, ouvrant la boite à potion pour en sortir une fiole remplie d’un liquide rouge. Cette fiole était le fruit d’un an de recherches et de labeur acharné, mais le voici, le matchicide. Ne fonctionnant bien pour l’instant que sur les humains, cette petite merveille transforme un mec en une plantureuse femmes aux formes généreuses. L’idée étant de faire comprendre de visu à ces messieurs qu’il faut être gentil avec les mesdames et calmer leurs pulsions de virilité, parce qu’être pédé, ou travelo, ca castre personne à par les moyenâgeux. Lorsque le sujet a enfin appris à respecter la femme et tout ce qui n’est pas le reflet de leur idéal de virilité/féminité, alors il peut retrouver sa bite. C’est ce que je lui expliquais en dévissant tout doucement le bouchon, attrapant sa mâchoire pour le forcer à ouvrir la bouche et à avaler.
“Tu fais ca comme une pute, ca devrait aller vite pour toi.”
Je quittais la pièce, le laissant nu à découvrir ses seins avec un air mi-horrifié mi-fasciné.


Lorsque je rejoignait le bar, je marquai un temps d’arrêt, les yeux grand ouvert. La petite Sissy s’était transformée en une salope en dentelle qui déhanchait son cul à en faire cuire le gros Georges dans son propre gras. Il était complètement bourré et on voyait une couille faire coucou sur un côté de sa culotte. C’était déprimant. A la fin, il bougeait comme un zombie sous ghb.Je l’attrapais sans ménagement pour sauver son jardin d’un débroussaillage dans les règles, le traînant jusqu’à la petite garçonnière que je gardait ici, derrière ma loge. Pour les soirs ou je n’avais pas le temps de rentrer. Il était à deux doigts de sombrer alors je fit brûler un encens de ma confection, dissipant légèrement en lui les effets de l’alcool, le laissant juste bourré, pas totalement arraché. Je pris un air fâché. “Tu sais, si tu veux faire la pute ici, c’est pas au bar que ça se passe.” Puis, plus gentillement “Sérieusement, fais attention à toi ici, certains mecs qui viennent sont pas très tendre, j’ai pas envie que tu sois la prochaine que l’ambulance vienne cherché…”
Je pris un air sincèrement peiné.
“J’étais aussi insouciant que toi quand j’étais jeune, et je l’ai payé cher, fais la fête, mais fais le en restant en sécurité. Tu veux qu’on fasse la fête ensemble ce soir?”
Je sortais de mon soutien-gorge un sachet de cocaïne qu’un certain psychiâtre de ma connaissance m’avait fourni.



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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Mer 12 Juin - 11:05


Je suis toujours assis sur mon tabouret quand une main aux longs ongles pointus se pose sur mon épaule, comme les serres d'un gros oiseau. Je fais un sourire imbécile à Ursula, tandis qu'il me saisit par l'aisselle avec une mine un peu dégoûtée et me traîne plus qu'autre chose jusqu'aux coulisses, direction la loge ou nous étions tout les deux un peu plus tôt dans la soirée. Une fois arrivé là je remarque que mon sous-vêtement fait des siennes. J'arrange ça comme je peux. C'est drôlement compliqué, je croyais que j'avais seulement deux couilles et là j'en vois beaucoup plus ! Il me laisse tomber sur un siège. J'ai la nausée, tout le liquide que j'ai bu menace de me remonter le long de la gorge et me transformer en une sorte de volcan vraiment pas glamour, j'crois bien que je vais rendre les armes. Et puis il fait brûler un bâton d'encens. La nausée passe, je me sens moins mal. J'ai plus que 8 doigts à la main droite. BON. Je dis merci et j'y retourne ! Ah, non. Ursula me fait les gros yeux.
- Tu sais, si tu veux faire la pute ici, c’est pas au bar que ça se passe. Je papillonne des yeux. J'veux pas faire la pute ! Bon peut-être, je dis bien peut-être que j'ai un peu abusé.
Sérieusement, fais attention à toi ici, certains mecs qui viennent sont pas très tendre, j’ai pas envie que tu sois la prochaine que l’ambulance vienne chercher... Me serine-t-il le plus sérieusement du monde. Je repense au type fracassé de tout à l'heure. Mais il y a des videurs non ? Je me dis qu'en tout cas ils sont arrivés un peu tard pour l'aider.
Il me fixe, les yeux tristes : J’étais aussi insouciant que toi quand j’étais jeune, et je l’ai payé cher, fais la fête, mais fais le en restant en sécurité. Tu veux qu’on fasse la fête ensemble ce soir?
Il sort de son rembourrage un petit sachet contenant une poudre blanche. Je prends pas ce genre de trucs, mais Ursula veille sur moi comme une maman poule sur ses œufs. Alors je crois que j'ai pas à m'inquiéter.
-Ouais carrément ! Je ferais attention... Dis-je sans savoir ce que cela peut bien vouloir dire. J'ai oublié ma robe sur le bar, je fais remarquer. Il faut que j'aille la chercher. Je me relève, tanguant, et Mama me fait gentiment me rassoir.
Mais ma robe... Je plaide, en me redressant. Il secoue la tête. Bon, ok.
C'est quoi dans le sachet ? Je demande, en me disant que je serais pas vraiment surpris si elle m’annonçait qu'il s'agit de poudre de rhinocéros et qu'on va aller marcher sur la lune toutes les deux.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Mer 12 Juin - 19:18




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Je suis un homo ! Comme ils disent


Chérie, ta robe, c’est tes admirateurs qui se la sont arrachée… Le gros Georges en a d’ailleurs récupéré une bonne partie.
J'étalais la poudre sur un petit miroir, jouant d’une petite tige plate de métal pour dessiner quatres petites lignes épaisses.
Et ça ma puce, c’est d’la coke.
Je lui tendais alors le miroir, elle secoua la tête pour me signifier qu’elle n’en voulais pas. “Tant pis.”
Ursula n’est plus une junkie, seulement elle aime bien s’envoyer la tête à l’envers de temps en temps. Mais elle a appris de ces erreurs, a part le vin, elle ne reste jamais plusieurs jours d’affilé sur la même drogue, préférant en général varié les plaisirs et les cloisonné à des occasions particulière.  J’attrapais une paille en verre assez sobre, si ce n’est qu’elle était collé à une sirène à tentacule sculptée dans de l’ébène. Je m’envoyais deux trace avant de reposer le matériel, savourant la chaleur, la puissance et la clairvoyance qui m’agita alors.
Recouvrant peu à peu mes forces, j’essayais de dilater le plus possible mes perceptions, tentant d'entre voire si ce qui agitait le jeune ivrogne affalé dans mon canapé était extérieur ou intérieur. L’aura qui l’entourait me restait flou, je n’y decellais pas les détails, ne remarquant qu’une forme vague derrière lui. Mais cela me suffisait pour comprendre que s’il avait de la magie à l’intérieur, il y avait aussi quelque chose à l'extérieur. Fascinant.
Ca fait longtemps que tu te travesti?
J’essayais de lancer la conversation, d’essayer d’en apprendre le plus sur mon étrange découverte. Fabrizio vint frapper à la porte pour me signifier qu’une fille à poil hurlait dans la backroom, cherchant “l’espèce de sorcière travelo” qui lui aurait “ fais boire un truc bizarre.” Il n’avait pas compris le reste tellement elle sanglotait. Je lui répondais de donner une robe à cette junkie et de la foutre dehors. Et surtout de me foutre la paix avant que je ne me fâche. “Nous disions donc…” Je retournais à Sissy “Depuis combien de temps tu fais ça?




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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Jeu 13 Juin - 17:50

- Chérie, ta robe, c’est tes admirateurs qui se la sont arrachée… Le gros Georges en a d’ailleurs récupéré une bonne partie.
- Mais pourquoi... Oh non, j'ai bien une idée de ce à quoi elle pourrait servir. Je ne termine pas ma phrase. Les gros porcs ! C'était ma première robe... Je louche sur l'ensemble de dentelle qui lui aussi a souffert. Les cent quarante euros sont toujours au chaud dans le rembourrage par contre. Je reviens à Ursula qui s'amuse avec sa poudre blanche.
- Et ça ma puce, c’est d’la coke.
Ahoui. D'accord. Elle me tend son truc et je fais non de la tête, c'est bon je crois que j'ai mon compte ahah. Et puis je sais pas ce que ca pourrait me faire, je suis déjà bourré. J'applique le principe de précaution du "trop plein".
- Tant pis.

Je le regarde sniffer son truc en me disant que définitivement non, mon nez restera pur et inviolé -ce qui fait au moins un endroit de mon anatomie. Il me fixe un moment et il prend un air rêveur. Je vous jure vous voulez pas qu'Ursula vous regarde comme ca. Je sens tout les poils de ma nuque se hérisser. Et de mes jambes aussi.
- Ca fait longtemps que tu te travestis ?
Cydre a quatre ans. Sa mère le trouve très mignon à marcher comme ca avec ses chaussures à talon beaucoup trop grandes pour lui. Il hausse les épaules.
J'ouvre la bouche pour répondre mais la porte s'ouvre à la volée. Je n'ai jamais osé le faire tout le temps de mes études, pas devant qui que ce soit d'autre que moi même. C'était un secret, que personne n'a percé. Cette bulle de solitude me rendait fort le reste du temps. Quand ca n'allait plus il me suffisait de m'enfermer dans ma chambre, de sortir la robe que j'avais dérobé à ma mère, et de me maquiller. J'aurais voulu être une femme. J'aimais la sensation de me sentir métamorphosée, j'aimais pouvoir jouer avec mon look comme jamais un homme occidental bien mis et bien pensant ne pourra jamais le faire. Je ne me serais sans doute pas fait renvoyer pour ça, il y aurait eu un pretexte, mais je pressentais que ca aurait mis fin au conservatoire, et puis s'aurait pu être encore pire, si mon père en avait entendu parler. Mais de toute façon, nous ne le saurons jamais, je n'ai pas pris de risques. Et de toute façon comment aurais-je pu ? Je n'ai jamais eu d'amis proches.

J'écoute vaguement l'échange, perdu dans mes pensées, mais quand Ursula parle de donner une robe, je me réveille, me rappelant soudain de mon sac, dans le local de gardiennage à l'entrée de la boîte. J'avais prévu le coup. Ça me rassérène un peu, de me dire que je vais pas rentrer dans cette tenue.
- Nous disions donc… Depuis combien de temps tu fais ça?
- J'ai toujours aimé me déguiser, tout petit j'avais même des robes de princesse dans mon coffre à jouer. J'ai appris tôt que c'était franchement mal vu, mais ma mère disait que ce n'était qu'un jeu, alors on m'a laissé tranquille jusqu'à l'adolescence. Je n'avais plus le droit, mais je n'ai jamais arrêté pour autant. Ca fait un an que je sors habillé comme ca. Jusque là je le faisais en cachette. Et toi...? Comment tu es devenue Mama Ursula ?

Je me sens mieux, même si tout flotte autour de moi et qu'une euphorie permanente me donne envie de rire même en regardant le sol. Elle doit être drôlement intéressante, son histoire.
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Jeu 13 Juin - 18:45




Comme ils disent...

Ursula & Sissy

Moi, les lazzis, les quolibets, me laissent froid, puisque c'est vrai :
Je suis un homo ! Comme ils disent


L’histoire de Mama Ursula? Voilà une question qu’il m’a été posée bien des fois, et à laquelle, par je ne sais quelle félicité, je n’ai jamais vraiment répondu, préférant fardé sous un humour de veille veuve froide les drames et les apogées qui ont rythmée ma vie et ma carrière. Ce n’est pas un témoignage qui peut se raconter autour d’une ligne coke et d’une bouteille d’Yquem fraîchement débouchée, non, c’est bien de trop long, car Mama est bien de trop vielle. Vielle à 43 ans? Mais ma chérie, chez les homos, t’es veille à 30 ans, et passé la quarantaine, t’es un de ces dinosaures qui s’ils n’ont pas trouvé jeune minet ou vieille folle à accrocher à leur bras, terminerons au coin du bar à siroter du bourbon sec dans une vieille fourrure élimée, portant tout leur bijoux sur leur vieux corps délaissé, attendant d’un regard bleui par la sagesse, là mort, petite ou grande, qui viendrait les tirer de ce coin de bar où leur rire semble faire parti du bois. Mais Mama est pas de celle là, Mama est une sorcière. Je peux pas te le raconter encore. Pourtant, j’ai bien envie de t’en raconter une petite partie. “Tu as plus banal comme histoire encore? J’en ai entendu des cliché, mais là c’est le pompon. Tu va me dire que ton rapport au transformisme à pas plus de profondeur que les robes de Maman? Je te crois pas, les petasses comme nous, on a toutes la profondeur dans notre rapport à la dentelle. J’vais te raconter un peu mon histoire, ca va peut-être te décoincé et tu me racontera vraiment la tienne.

Mama est née dans l’Espagne juste après la mort de Franco. Et, bien que l’homosexualité a marqué l’espagne dans son histoire, cette période là n’était pas l’age d’or pour nous autres les bizarreries. J’aurais pu naître à la fin des années 1800, à l’époque, il y avait des sectes de drag queens qui simulaient des faux accouchements qui finissaient en orgies pour introniser les nouveaux. Ca m’aurait plus ça! Tu me diras, c’est juste ques c’est plus honnête aujourd’hui, nous les vielles, on s’épargne la cérémonie et passe tout de suite à l’orgie.
Et puis, on a commencé à parler des gens comme nous comme des Monstres, des psychopathes, des dérangés. L’image c’est imprimée. La lois disait pas grand chose mais en pratique, c’était la même merde que partout. C’était bien dommage, car toutes les anciennes que j’ai rencontrée qui avait eu des témoignages de l’époque m’avaient dit que c’est l’une de plus belles et grande communauté LGBT qui ai existé en Europe. Comme une Espagne queer dans l’Espagne des curetons. Bref, ensuite y a eu Franco. C’était quand j’étais petit, quand ils ont eu finis de tabasser , massacré et déporté tout ce qui convenait pas au parti, ca a finit par tomber sur les pédés, dans les années 50/60 je crois, on appelait ça la chasse aux violetas. Dans la lois nous, les mandiants, les malades mentaux et toutes la marge de la societé étions déportés dans des camps. Mais tout comme toi, je le faisais déjà quand j’étais petit, même si mes parents m’en empêchait, mon père me corrigeait, ma mère pleurait en maudissant le jour ou elle ‘m’avait mise au monde.


Je n’en avais parlé qu'à très peu de personne. En effet, mes parents, bien que sorciers étaient de la vieille école et n’ont jamais toléré que je ne ramène jamais de filles à la maisons et que je me cache dans la grange pour enfiler des robes. Seulement, je ne pouvais pas me renier comme tant d’autres avant moi l’ont fait, je n’en avais tout simplement pas la force.

J’ai commencé à sortir travestie, comme toi, peu avant la mort du dictateur, c’était encore chaud à l’époque et je n’avais que 15 ans. J’allais avec des amies dans des bar et des clubs clandestins, caché souvent dans les catacombes ou à la campagne. Plus d’une fois j’ai failli me faire attraper. A la mort de Franco, en 75 j’avais 17 ans et je me suis tirées avec d’autres filles. C’est là que j’estime être “née” en tant que Drag. J’ai sillonné les routes dans un van avec ces donzelles jusqu’à Paris. T’aurais vue ça… On était jeune et belle, et on avait le monde à nos pieds. On baisait toutes ensemble au clair de lune après s’être descendue une caisse de champagne qu’on avait volé et on refaisait le monde enlacée les unes aux autres.
Parfois on se faisait casser la gueule, mais je te jure que ça en valait la peine. Et puis le monde changeait, on entendait parler des américain, de Stonewall et on se disait que ça y est, le monde était peut-être enfin prêt à nous accepter. Alors on en a oublié de faire attention, oublier les limites et on s’est laissé bouffer par les autres et par nous même. Notre petit groupe à éclater dans Paris et je crois être la seule à être encore en vie. J’ai pas mal errer à droite à gauche, essayant de me faire un nom sur scène, mais plus je vieillissais, plus ça devenait compliqué. Pourtant, j’ai finis par faire mon nid en espagne et la suite tu la connais. Je suis venue m'installer à Lyon et j’ai monté cette boite, j’ai eu quelques rentrés d’argents héritées de ci de là et voilà ou j’en suis.


Et voilà, j’ai du éluder une bonne partie, mais c’est ça, le gros de l’histoire.
Mama est née à la naissance de quelques choses, et toi et toutes les filles qui viennent danser ici sont un peu l’héritage de ce quelques choses. Quand tu viens danser ici, tu appartiens à ce quelque chose que certains appelle communauté. J’appellerais ça un coven de sorcière orgiasque si tu me permet.” Une larme me monta aux cils, et j’en fut la première étonnée. “Ta… ta génération est celle qui verra fleurir un monde où vous pourrez éclore en toute quiétude. J’y veille activement.” Et puis, une autre, une nostalgie? Non, le constat d’avoir un but. Ma “communauté” à moi s’étend à tous, tous les monstres, les “freaks” et autres “creeps” (l’anglais à ici une nuance qui me paraît appropriée), tout ceux qui sont différent. Je veux une terre pour nous, et je veux y être admirée et reconnue pour la drag queen, la sorcière, la femme, et l’homme que je suis. J’arrêtais mes larmes avant qu’elles ne foutent mon maquillage en l’air. “Alors, raconte moi la tienne maintenant d’histoire.






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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Ven 14 Juin - 16:29

-Hahahahahahaha ! J’ai du mal à m’arrêter de rire pour la laisser parler. Elle me regarde d’un air interdit. Il doit se demander pourquoi je me fend la poire alors qu’il vient plus ou moins de me rembarrer. Ben c’est sans doute vrai, mon histoire en temps que Drag doit être bien banale en comparaison de la sienne. Mais que voulez vous je ne suis pas né à la bonne époque pour les récits épiques. Lui par contre… Ursula fait partie de la génération qui s’est battue pour que les gens comme elle ou comme moi aient des droits. La communauté LGTB est encore jeune. C’est aussi une raison qui fait que je suis gonflé d’admiration quand je le regarde.

Je l’observe, silencieux. Il y a des histoires qui vous forcent au silence. J’essaie de me représenter ce qu’il raconte, je le vois lui, tout les matins face à son reflet qui lui renvoie l’image préfabriquée que la société attend que nous lui servions, même aujourd’hui, malgré les nombreuses gaypride qui ont eu lieu. Vous n’êtes pas d’accord ? Aller passer un entretien d’embauche maquillé si vous êtes un homme, et on en reparle. Bien sûr, il y a des exceptions, mais franchement… Personne ne prend au sérieux un homme qui fait preuve de fantaisie. Le stéréotype du gars qui réussissait à l’époque d’Ursula ? Un type baraqué avec une belle gueule (ca aide) une bonne barbe et des poils partout, mais bien planqués sous le costard-cravate. Les choses n’ont pas tant changé, en dehors peut-être du poil, contre qui la plupart des gens sont en guerre. On fait marcher la machine dans une direction qui me va : les hommes prennent de plus en plus soin d’eux, il n’est pas rare d’en voir avec les sourcils épilés. Je fais partie de ceux là. On pourrait y voir une progression, mais je crois que c’est plus pernicieux que cela : le carcan existe toujours, il évolue seulement en même temps que nous, et les hommes velus sont mal vus. Les pds aussi, toujours, on ne les met plus en camps et ils n’ont plus besoin de se cacher. Enfin sauf en Arabie Saoudite, en Somalie, au Pakistan, au Nigeria… Et dans une dizaine d’autres pays.

Je le savais, que ca vie était passionnante : Je voudrais en savoir plus sur à peu près tout, du groupe de drags qui prends la route pour Paris, à son arrivée ici.

- Je ne sais pas trop quoi dire… Je n’ai pas vécu tout ça. Je suis tombé malade il y a deux ans. Et puis mes parents ont découvert que je me tapais le prof de piano. J’étais un gosse de riche mais j’en ai jamais vraiment profité. Je voulais juste jouer du piano, c’est la seule chose qui comptait. J’ai pas cherché à me faire des amis, j’en avais pas envie. J’étais bon en tout, mes parents me suivaient à fond, j’avais des cours de piano à domicile et j’avais intégré le Conservatoire très jeune, grâce aux relations de mon père. Quand j’étais au lycée mon professeur particulier de piano est mort. J’ai voulu tout arrêter. Et puis j’ai rencontré le prof de musique du lycée et… Enfin, c’est très vite devenu mon plan cul et mon nouveau prof de piano à domicile. Mes parents l’ont adoré. Et puis je me débrouillais vraiment bien pour mon âge, ils étaient fiers de m’exhiber pendant leurs soirées.

Je suppose que c’est ça qu’elle voulait entendre. Je n’en ai jamais parlé à personne, à par aux psys, je ne parle pas aux gens en général, vu que Thomas ne me réponds plus. J’ai vraiment déconné, en même temps…

Le piano, repris-je, c’est la seule chose qui m’importe vraiment. Si je pouvais en jouer du matin au soir, je le ferais. Mais je suis malade. Un pli amer marque mon front.
Mes migraines m’en empêchaient, je prenais du retard sur les autres. Quand les crises ont commencé il y a deux ans, j’ai dû arrêter le Conservatoire pendant un temps. Et mes cours d’accordeur en ont pris un coup, ils ont cessé de les payer, me disant de me concentrer sur l’essentiel. Mes parents étaient furieux. Puis ils nous ont surpris, en pleine action, mon prof et moi. On jouait pas du piano bien sûr… Plutôt de la flûte. Ils m’ont foutu dehors, ils m’ont dit d’aller vivre avec lui. En vrai c’était un gros con qui était déjà en couple avec un autre type. Mais bon j’étais amoureux et stupide, ‘parait que ca va ensemble, alors j’ai été crécher chez un ami du Conservatoire.

Je marque une pause, me servant un verre que je descend cul-sec. Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Je dois afficher un air sinistre en ce moment.

Je termine mon récit, en occultant une bonne partie. Même ivre, je sais que je ne dois parler à personne de ce que je vois, ou de qui. Encore moins raconter que j'entends des voix. Alors je me ressers un verre, lui en servant un à lui aussi, et termine comme ceci :

La suite, je te l’ai dite. Je vis dans un bar du centre-ville, et je joue plusieurs soirs par semaine contre le gîte et le couvert. Je fais des crises qui peuvent durer plusieurs jours voire une semaine, j’ai toujours… Toujours mal au crâne. Sauf maintenant, grâce à toi.

Je l’embrasse familièrement sur la joue. Il prends un air courroucé, j’ai dû étaler son maquillage tout neuf. Figgs est un type bien, je jouais chez lui dès qu’on y allait avec mes parents le week-end. C’était un restaurant à l’époque. Et une adresse réputée. Mais Figgs est vieux maintenant, fatigué, et son pianiste fait des crises un soir sur trois, qui l’empêchent de jouer. C’est quand même un de ses arguments de vente…
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MessageSujet: Re: Comme ils disent PV Sissy  Comme ils disent PV Sissy Time-m10Ven 14 Juin - 23:53




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Moi, les lazzis, les quolibets, me laissent froid, puisque c'est vrai :
Je suis un homo ! Comme ils disent


Je suis une alien. On m’a posé là, mais j’suis pas d’ici. Oh j’ai essayé, de tailler ma peau à l’image de la leur, d'enserrer mon âme dans le carcan de leurs peurs. J’ai hanter les ombres de leurs tabou, j’ai caché, j’ai trahis. L’histoire n’a jamais été rose, je me revendique d’une communauté que j’ai pillé. J’ai cueillis les fleurs les plus fragiles, j’les ai défeuillé, j’en ai fait du papier. De l’argent pour les corps qui voulaient juste être libre d’être des corps qui aiment des corps. Où libre d’être ce corps qu’ils cachaient dans leur mauvais corps. Moi j’ai juste voler et loué tous ces corps perdus.Je suis une alien. Je fais partis de leurs clans mais je suis à part, je fais parti de leur rêve mais je suis cauchemar. Si je les aide, si j’essaye de planter une plus belle graine que celle de mes aînés, je n’ai jamais eu de scrupule à piétiner les autres arbustes. Ma faim justifie les moyens. Je suis une alien. Pourtant j’suis là, béate, le coeur béant, ébahie. J’suis là, je gobe les mots de la gamines comme s’ils étaient un peu les miens. Je suis vulnérable et je n’aime pas ça. Depuis quand je copine et me confie avec une bébé drag? Depuis quand j’écoute avec une réelle attention ce genre d’histoires? J’en ai entendue tellement, des histoires comme celle-ci, et puis des pires. Des histoires de gamins battus, violés, amputés, castrés parce qu’ils étaient pédés, gouine, trans, et puis de jolie histoires de vieille dame qui recueille des queers à la rue. Mais c’est la tienne qui m’touche? Avec tes profs, tes pianos, tes parents. C’est la tienne qui fait résonner la mienne? C’est dans ton regard et dans tes fripes, j’y vois un peu moi. Tu es le reflet de mon innocence immolée.
Je divague. T’en as encore trop pris ma vieille. Je me lève, avec prestance et élégance, flagollante d’alcool dans mes talons, je fais rouler mes bras avec grâce dans l’air avant de retomber sur ma chaise. Oui bon, je bats de l’aile comme un canard mourant avant de m’étaler dans les envolées de mon kaftan. Je ris un instant pour reprendre contenance avant de réessayer, plus lentement cette fois-ci. La cocaïne à mis mon cerveau en mode accéléré alors que l’alcool et l’oxy ont rendus mon corps  cotonneux. “Voilà, là, il y a de l’essence dans ce que tu me raconte.” Je lui tend un bras. “Il est grand temps d’aller danser, et puis que je te présente quelques visages !”  




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