Bonsoir débauche - Rp Libre.

Need special handling. My God what have we done to us ?

Et ses talons claquent contre le naphte. Elle inspire interminablement le miasme inexistant de l’air frais. Les fleurs, les humains … Les veines combatives contre leurs tempes, l’impulsion qui la pousse jusqu’aux corps qui s’immiscent dans une même et seule destination.  Cette vague humaine qui l’entraîne et l’enivre. Ses longitudinaux doigts passent sur sa nuque, alors qu'elle inspire longuement, msa langue effleurant ses commissures gibecières. Elle a une fringale de … loup. Ironie. Un rire de gorge s’échappe d’entre ses défenses, à peine perceptible pour ceux qui n’écoutent pas. Elle utilise son index pour faire rempart contre ses lèvres, tout en se traînant à l’intérieur du Casino. Un bâteau. Qu'elle idée de merde. Pour être tout à fait honnête, elle a déjà deux bouteilles entières dans son sang de morte. Et, le dieu de la bouteille soit loué, ses gènes surnaturels lui évitent de tomber dans le coma et mieux encore, de tanguer quand elle progresse jusqu’au bar. Sa démarche chaloupée et son menton relevé confère à sa grande carcasse une allure de digne dame. Les mains dans les poches, un sourire suffisant et ses prunelles polaires tournées vers le barman, Elle se dirige vers une table du fond. La bestiole sent les regards sur sa silhouette sans réellement les voir. Mina éprouve une insensibilité totale pour ces misérables, comme bien souvent. Une fois attablée, L'italienne commande une bouteille qui lui coûtera sûrement le salaire d’un employé humain, sans la moindre hésitation.

Elle se dandine, m’écrase contre le dossier et attend sa boisson avec impatience. Elle en a vraiment besoin. La vampire en arrive rarement d’en arriver à ce stade avancé de débauche alcoolique, mais la déprime menace de la bâfrer de l’intérieur. C’est absurde, mais qu’est-ce qu'elle y peut ? Les vielles chimères reviennent. Elles la hantent. En y repensant, elle était bien là pour un but précis, mais quoi ? Le serveur lui apporte sa boisson et elle le congédie en agrippant le goulot et le verre. L’air surpris, ce dernier la voit répandre la liqueur alcoolisée dans son verre à vitesse grand V avant de l’engloutir. C’est odieux venant de la dame qu'elle est, de celle qu'elle veut bien dévoiler d’habitude en posant les talons ici. A leurs prunelles vicieuses. Le jeune homme semble soudain mi- contrarié, mi- inquiet. Mais elle s'en contre-fout complètement. Elle baisse son verre, ses yeux le foudroyant par-dessus le cristal.

« -Quoi ? Qu'elle lance d’un ton dédaigneux, lui faisant ainsi comprendre de déguerpir.

Une bouteille vide, puis une autre plus tard, l’enivrée avise le nouveau client qui fait son entrée. Enfin, c'est une piètre tentative pour ses prunelles embuées par l'alcool. Elle se pourlèche les babines, ayant soudain extraordinairement faim. Mina s'incline en avant, posant mon verre vide et évaluant la bouts de poches sur pattes. Il faut qu'elle alpague un pour l’assécher dans un coin désert. Elle a besoin d'un petit massacre. D’un truc dégueulasse et sanglant. Tant pis pour la robe Dior noire fourreau qui met en valeur sa poitrine. Elle en achètera une autre. Elle a faim.. Elle est à deux doigts de se redresser, quand le nouvel arrivé se plante face à elle. Mina papillonne un moment, fronce des narines et tangue légèrement en se penchant un peu en avant.

- Oui ? Elle demande à l’importun qui semble vouloir quelque chose.

Elle avait pas un client à voir ici, à la base ? Oh. Elle plisse les yeux, cligne plusieurs fois des cils avant de réaliser un truc.  Ses prunelles sont plus occupées à mater sa silhouette que son visage. Elle a la foutue impression de louper le coche. Un détail lui échappe grièvement.

- Vous êtes le client ? En toute franchise … Elle baragouine d’un ton de poivrote, j’avoue avoir totalement oublié. Ca ne m’arrive jamais, mais là, j’avais besoin d’oublier un truc anormal. M’voyez ? »

Et voilà pas qu'elle tangue de gauche à droite, montrant un caractère bien moins taciturne qu’à l’accoutumé. Bercée par la mélodie d’un quelconque classique encore et encore diffusé par les enceintes planquées dans les plantes du bar. Mina se sert un nouveau verre, le lève en hauteur pour ‘trinquer’ dans le vide, et l’engloutie d’un coup, tête en arrière et chevelure rougeoyante serpentant dans son dos.